Les visiteurs de la plaine

Mercredi 30 juillet

Après les deux premières semaines un peu trop occupées par les traductions puis le séjour en Espagne, je peux enfin accueillir les amis d'en bas, qui commencent à monter.

Mardi, c'est Françoise, venue de Pau. Après une petite balade par Solférino puis St-Sauveur, elle plonge dans la vie culturelle bouillonnante de Luz: c'est la soirée de clôture de la série sur les républicains espagnols, avec un superbe concert donné par une chanteuse et un guitariste remarquables (les photos suivront)! Il est suivi d'un film espagnol qu'Hélo a déjà vu (La langue des papillons), mais il est tellement long que je n'ai plus de courage pour la séance de cinéma.

Aujourd'hui, c'est Danielle, montée de Tarbes. En passant à Lourdes, elle cueille Camille, qui arrive de Paris pour rejoindre Hélo. Nous passons la soirée au restaurant la Tasca, sur la terrasse devant le petit jardin, très agréable.

Luz et environs

Mardi 29 juillet

Depuis mon retour de la Sierra de Guara, j'ai à la fois l'impression de ne rien faire et d'être toujours occupée! Le plus gros passe en bavardages dans Luz et en travaux divers dans la maison. Quelques petites balades aussi, mais jamais très loin, malheureusement: sans voiture, on est bien limité. Il faudra trouver une solution pour l'été prochain! Yves, mon garagiste depuis 35 ans (après son père), a l'air d'avoir des projets dans ce domaine. Espérons!




L'une des balades me mène côté sud, vers le hameau des Astès, puis l'Estibe ("estive" est le terme pyrénéen pour "alpage", évidemment pas adapté!), jusqu'à une grange d'où on a une jolie vue sur la vallée et le pic de Viscos. En redescendant, je vois un paysan en train de ratisser son pré bien en pente, un spectacle qui devient rare, car les prés sont de plus en plus abandonnés, remplacés par la forêt ou par... les résidences à touristes! Une évolution qui me chagrine beaucoup, car je trouve ces prés fauchés tellement beaux...















Dimanche nous comptions avoir la voiture de Philippe pour aller faire une vraie balade en montagne, mais elle a un problème mécanique. Il faut nous contenter des environs de Luz, cette fois côté nord, vers Estibère ("la belle estive"). Nous avions toutes les deux décidé d'emporter notre appareil photo. Résultat: nous n'en avons aucun! Donc pas de photo, pourtant le panorama sur les montagnes qui dominent Luz est magnifique.

Petits hier, moyens aujourd'hui, grands...?

Mardi 29 juillet

Juste quelques images de nos deux sorties à Chloro'fil, parc acrobatique dans les bois. Hier, ce sont les 3-6 ans qui se sont vaillamment attaqués aux mousquetons et autres difficultés pour leurs petits doigts, pour ensuite s'amuser au bord du gave. Les 6-8 ans ont aujourd'hui pris la relève, accrochés dans les branches du matin jusqu'au soir. Voici des photos en pagaille, le texte suivra quand j'aurai le temps...

























El puente de las Cabras

Vendredi 25 juillet




Un tout petit coup de minibus pour nous rendre au bas du Mascun, que traverse un joli pont et que nous suivons un moment pour nous installer au pont des Chèvres, un ancien pont romain, que nous allons peindre. Un endroit tranquille où nous restons toute la journée.
























L'après-midi, Brigitte passe toutes nos "oeuvres" en revue et corrige ce qui ne va pas.


















Au retour à l'hôtel, nous les exposons. Les compliments fusent: il paraît que nous sommes une bonne cuvée. Il faut dire que plusieurs d'entre nous étaient expérimentées et qu'il y a effectivement de jolies choses. Je vous en propose un petit florilège.
































C'est le dernier soir, et ça se fête: sangria (délicieuse), paella (très bonne), vin du Somontano (la région, excellent) et gâteau d'anniversaires (sur 8 personnes, 4 avaient leur anniversaire cette semaine)!

Oliviers et Alquezar

Jeudi 24 juillet



Exercice inévitable dans une telle région: peindre des oliviers. Nous prenons le minibus et nous arrêtons près des oliveraies, nombreuses un peu plus bas dans la vallée. Chacune se choisit son arbre, et au boulot (pas bouleau)! Après m'être égarée dans de ravissants ballons mauves, je retrouve sur ma feuille quelque chose qui ressemble un peu à un olivier. J'aurais bien essayé aussi un amandier - il y a un magnifique champ à côté -, mais le programme de la journée est chargé.























Après le pique-nique, halte à la "piscine" de la région, une retenue sur l'Alcanadre très fréquentée mais où la baignade est vraiment agréable.































Puis un peu de route jusqu'au village médiéval d'Alquezar, autre haut lieu du canyoning. Je suis venue ici avec Hélo il y a une quinzaine d'années, mais je ne reconnais rien. Il faut dire que le village a été énormément restauré. Nous en faisons le tour, puis nous lançons dans la peinture. Brigitte comptait sur le soleil couchant - le village est déjà tout ocre et rose -, mais le soleil s'est caché au moment fatidique.












Une ébauche de peinture, et retour en vitesse à las Almunias. Repas à l'heure espagnole: 10 h. Pas tout à fait comme en Suisse!

Le Balces

Mercredi 23 juillet





A pied depuis l'hôtel, nous partons pour un autre canyon, le Balces. Très belle randonnée, un peu plus longue que les autres, dans une magnifique forêt méditerranéenne. C'est un mélange de pierres des calanques et de végétation de Port-Cros...












Bien que nous soyons plus au calme qu'hier, nous assistons bientôt au défilé des hommes en noir - les "canyonneurs" revêtus de combinaisons de plongée, qui terminent là la descente du Balces.























Mais nous nous réfugions un peu plus loin dans la forêt, à l'ombre sous une riche végétation. Un lieu bien agréable aux multiples senteurs...

Rodellar et le Mascun

Mardi 22 juillet







Après 5 km en minibus, nous débarquons à Rodellar, haut lieu du canyoning, et montons à un promontoire où se trouve un minuscule ermitage, lieu de pèlerinage annuel des habitants du village. De là, on a une vue superbe sur le canyon (barranco en espagnol) du Mascun.












Là encore, à nous de choisir la partie du panorama que nous voulons peindre. C'est encore plus difficile qu'hier!







































Nous mangeons au fond du Mascun, au bord de l'eau, dans un endroit calme au début mais très vite envahi par des grimpeurs qui se régalent à passer le surplomb rocheux qui nous domine. Des grimpeurs, d'ailleurs, il y en a partout, dans ce canyon! Il faut dire que les falaises s'y prêtent particulièrement...




Après un grand désespoir face à ma feuille qui s'obstine à représenter tout autre chose que ce que je veux, je me retrouve avec soulagement sur la terrasse du café de Rodellar. Pas facile, l'aquarelle! Je suis près de tout abandonner...

Pedruel et le rio Alcanadre

Lundi 21 juillet




Départ à pied depuis l'hôtel pour se rendre à travers les champs de blé à Pedruel, de l'autre côté de la vallée. Ce petit village était quasiment abandonné, mais quelques personnes sont revenues y vivre à l'année; les ruelles et les jardins ont été peu à peu remis en état.






































Nous choisissons la maison que nous voulons peindre et hop, c'est parti! Ma première aquarelle, pas facile facile!
























Après le pique-nique, nous redescendons près de l'Alcanadre, où nous faisons l'exercice des cailloux. Fondamental, paraît-il, pour la suite du travail. Après un nouveau bain, nous suivons un ancien chemin qui nous ramène à las Almunias.

Aquarelle en Sierra de Guara

Dimanche 20 juillet 2008

Rendez-vous à 9 h 30 en gare de Pau et départ - d'abord faux départ, on avait oublié une participante! - pour un stage d'aquarelle en Sierra de Guara. Nous remontons la vallée d'Ossau jusqu'au col du Pourtalet, puis redescendons jusqu'à la plaine espagnole pour remonter ensuite les contreforts de la Sierra. 4 heures de route pour se retrouver à une centaine de kilomètres juste au sud de Luz! Nous séjournons à Las Almunias, dans un hôtel avec lequel la Balaguère travaille depuis longtemps.



Nous attaquons tout de suite par un petit cours au bord du rio Alcanadre, pendant lequel Brigitte nous résume les grandes règles de l'aquarelle. Pas du luxe, je suis débutante! Puis petite baignade dans les eaux claires...

Journée magique

Jeudi 24 juillet

Alors que Maman profite de ses vacances en Espagne, je continue le travail avec les enfants. Aujourd'hui, nous avons passé la journée au château Sainte-Marie, ruines du Xe siècle dominant Luz. Nous avons profité de l'ambiance médiévale du coin pour nous plonger dans une histoire de lutins partis à la recherche de leur trésor volé par un méchant dragon...



Voilà juste quelques photos de mes lutins préférés:














Généralement, les vacances ici se passent bien. Mais le temps file vraiment trop vite. J'en suis déjà à la moitié de mes 6 semaines de repos... enfin, repos, tout est relatif, mes lutins sont bien turbulents! Mais ils vont me manquer quand même...

Splendeur

Samedi 19 juillet

Pas eu le temps d'écrire, ces jours-ci: 2e traduction à finir, artisans, courses à Tarbes, débarras de la cave et arrivée du bois pour l'hiver, soirée resto avec Jean-Louis et Olga, soirées espagnoles à la Maison de la Vallée et beaucoup de blabla dans Luz avec les uns et les autres!


Le programme sur les républicains espagnols continue. Mardi c'était un petit récital avec quelques chansons, un texte de George Orwell sur la situation à Barcelone à l'époque, un poème de Pablo Neruda et un discours de Franco. Une introduction originale et réussie. Le film projeté ensuite était "Le labyrinthe de Pan". Nous nous sommes partagé le billet: concert pour moi, film pour Hélo! Mercredi c'était un spectacle de danse monté par deux jeunes Espagnoles à partir de témoignages de réfugiés. Hier soir, un documentaire sur les enfants confisqués à leurs parents "rouges", suivi d'un débat animé par un prof d'histoire de l'Université de Pau. Soirée très intéressante, surtout quand on ne sait pas grand chose sur le "national-catholicisme".




Depuis hier le temps est extraordinaire: la lumière, toujours cette lumière! Je suis allée rendre visite à Annie, une instit qui a avait eu Hélo en maternelle et qui retape un ancien hôtel. Joli petit jardin au calme d'un côté, vue directe sur l'église de l'autre.