La feria


Samedi 16 août


Quelle fin de séjour de folie! Entre le manque de sommeil et ce trop plein d'émotions, je ne sais pas comment raconter cette nuit de jeudi qui s'est terminée à 7h du matin (stoïcisme espagnol: ne pas ciller et nous accompagner quand on leur annonce qu'à 6h du mat, après avoir dansé toute la nuit, on veut aller se baigner), ce vendredi à profiter d'une mer redevenue turquoise, une première nuit de feria et nos adieux aujourd'hui.













Repas entre amis, famille et étudiants






Les feux d'artifices signalent le début de la feria, vendredi à minuit pile.





La ville prend des airs de fête et les femmes portent la robe traditionnelle





















Danseuses de sevillana dans les rues de Malaga













Adios España!!!


Héloïse

De esta ultima semana y de fotografia...


Jeudi 14 août

Ah, ce que le temps passe vite!
voilà déjà une deuxième semaine de finie. Cela peut paraître bizarre alors qu'on est jeudi, mais demain commence la si mythique Feria de Malaga et les cours n'ont pas lieu.







Je crois que plus on grandit, plus on a l'impression que les jours filent comme l'éclair... ou est-ce une caractéristique de l'an 2000? Même ma grand-mère ne voit pas le temps passer...



Mais nous avons inventé l'appareil photo, justement pour figer ce fameux temps, au moins pour un instant. Alors voilà, je prends des photos de la mer. Admirez ces jours de mer d'huile, ces autres avec des risées, ou encore des grosse vagues!

Nous avons dû faire nos adieux à nos professeurs... je serais bien restée plus
longtemps avec de si bons enseignants.

Luz del campo


Lundi 11 août

Aujourd'hui, nous sommes retournées au campo avec les deux Allemandes. Les mots laissent la place aux images dans de telles circonstances...







































Les figues de Barbarie, c'est très bon mais alors, ça pique!!!



A caballo!


Dimanche 10 août

Ce samedi ayant fini a 3h du matin, je me vois
obligée d'en parler un dimanche...
Il a commencé un peu mi-figue mi-raisin, entre la déception de ne pas pouvoir aller à Grenade et le départ de notre colocataire Sina, qui n'avait aucune, mais alors vraiment aucune envie de repartir en Allemagne. Comme je la comprends...

Puis, tout s'est amélioré en faisant des photos dans la piscine de la résidence. J'adore mon appareil qui va sous l'eau!!!


A 20h, nous sommes partis dans la campagne
andalouse, pour une sortie à cheval. Une sortie magnifique, l'aller avec le soleil couchant, le retour sous les étoiles, sans oublier la halte vers 23h dans un petit resto à tapas pour le dîner. Au retour, j'ai été distraite de mon chemin par une étoile filante ENORME qui m'a forcée à regarder le ciel pour le reste de la promenade. Mais ma crampe au cou a été récompensée par 5 autres "estrellas fugaces"!

Ce soir, je me rends compte que mon destin doit être écrit en allemand. Les deux nouvelles, venues prendre la place de Sina, sont aussi allemandes. Je vais donc parler Hochdeutsch encore une semaine...

Agitations

Vendredi 8 août


Ces deux derniers jours, la mer a perdu sa limpidité. Elle a décidé de prouver à ceux qui ne la voient que comme un immense lac qu'elle peut aussi se montrer capricieuse.








Incroyable comme on sous-estime les vagues lorsqu'on est au sec! Ne vous méprenez pas, sur les photos elles n'ont pas l'air méchantes, mais une fois dans l'eau, quand le niveau baisse subitement et que l'on se retrouve dans le creux d'une vague, dominé par une masse d'écume, c'est bien plus impressionnant. Ultime avantage de la Méditerranée: on ne se fait pas emporter et er comme avec l'Atlantique!



Pour continuer dans les remous, mais ceux du coeur cette fois, voici la corrida! Malaga se prépare pour sa feria annuelle (fête foraine de 10 jours) et entraîne ses torreros. Les combats préliminaires sont gratuits et nous en profitons pour assister à une novillada, corrida pour jeunes matadores et taureaux. Aux premiers abords, c'est un carnage repoussant, puis on se plonge dans le mouvement du matador. Expérience très contradictoire, à renouveler peut-être, mais alors avec des torreros professionnels...



Et comme il y a des journées comme ça, où le thème doit être respecté jusqu'à la fin, nous avons appris le soir même que nous ne pourrions pas visiter l'Alhambra demain...



Fleurs éphémères

Mercredi 6 août

Ines nous propose aujourd'hui de l'accompagner au Campo, pour y passer l'après-midi. Nous acceptons avec joie. Sina ne peut pas venir, elle part le lendemain très tôt pour une excursion d'un jour au Maroc. Nous passons un après-midi formidable, dans la piscine.



Le soir, nous observons les étoiles et les planètes. Loin de la ville et de sa pollution, le ciel paraît encore plus vaste.








La nuit est si belle que nous décidons de dormir au campo, à l'improviste, sans pyjama ni affaires de toilette. Ca me rappelle d'autres nuits où la beauté du lieu l'a emporté sur la commodité... petites pensées pour Jeanine et Geneviève qui vont bientôt s'envoler pour Jaisalmer.





En me baladant dans le jardin, je découvre une étrange fleur blanche que je n'avais pas remarquée auparavant. Et pour cause: Federico m'explique que ce cactus-là ne fleurit qu'une nuit par an. Nous avons eu la chance d'assister à sa floraison... peut-être est-ce dû à Saturne qui poursuit sa course dans le ciel? ou à la lune qui croît et que l'on devine derrière le cactus?


Balcons de cristal et mer de saphir...


Mardi 5 août


Nous décidons aujourd'hui de visiter le centre-ville. C'est un dédale de petites rues et de grandes avenues que nous découvrons, le tout bien plus joli que ce que l'on nous avait décrit. Les facades des maisons, que ce soit celles de Calle Larrios, la chic rue marchande, ou des ruelles moins touristiques, sont tout ornées de beaux balcons. Seule différence avec les nôtres, c'est qu'ils sont entièrement vitrés. Eh oui, "cristal" veut dire "verre" en espagnol. Encore que des balcons en cristal ne me déplairaient pas...






Nous avons évidemment aussi passé un bon moment au bord de l'eau, qui était d'une clarté impressionnante.

Escuela La Brisa


Lundi 4 août

Premier jour d'école... Le but premier du voyage étant quand même pratiquer notre espagnol, nous allons donc 4h par jour dans cette charmante petite école, à 50m de la plage.






























Le soir, nous profitons de la douceur du temps pour admirer la mer. On ne s'en lasse jamais, nous les continentaux frustrés!

Dia en el campo


Dimanche 3 août


Aujourd'hui, après avoir fait la connaissance de l'autre jeune étudiante, nous sommes toutes parties rejoindre le père et le fils d'Ines, dans la campagne environnant Malaga.
Mais comme nous sommes en Espagne, c'est finalement 12 personnes qui s'asseyent autour d'une magnifique paella. Heure du repas (de midi, je précise): 18h.
Après la paella, nous faisons une promenade. Les photos en disent long sur la beauté du lieu...


La table avec la succulente paella. Vous voyez la vue de la terrasse?

















Moi, Ines, Sina et Camille sur la terrasse.

















































Tout le monde dans la piscine!

Bienvenidas!


Samedi 2 août

Quel voyage, mais quel voyage! Du type Jaisalmer-Genève, bien que les distances ne soient pas comparables. Départ de Lourdes à 21h dans un train bondé, errance dans Toulouse à la recherche d'une navette pour l'aéroport, enregistrement à 3h30 et décollage à 5h, personne pour nous accueillir une fois arrivées... bref, c'est complètement crevées que Camille et moi avons atterri chez notre logeuse, Ines. Jeune femme de 27 ans qui est apparue 1/2 heure après nous (c'est sa mère qui nous avait accueillies), vêtue d'une robe blanche digne d'un mariage, rentrant d'une fête. Résultat: tout le monde au lit! Ce n'est donc que vers 18h que nous sommes allées voir la mer, à deux pas de la résidence.

Le Parc national suisse

Dimanche 10 août

Le lendemain donc, je prends le Postauto pour l'Ofenpass. Il dessert plusieurs arrêts d'où partent les sentiers du Parc. La règlementation du PNS est encore plus stricte que celle du PNP (même les aires de repos sont prescrites!), mais au moins c'est entièrement sauvage, sans aucun téléphérique ou télésiège à l'horizon.












La forêt de pins et de mélèzes est superbe; on n'est pas dans les montagnes grasses et sapinées, et les noms des lieux, même s'ils sont un peu bizarres, n'ont pas une résonance germanique, mais romane.

























Certains paysages sont curieux: des montagnes "écroulées", complètement dépourvues de végétation, avec ici ou là une "cuca" (seuls ceux qui sont allés en Sierra de Guara comprendront!).




La balade est un peu courte, si bien que je la prolonge, le long de la rivière, jusqu'à l'arrêt de bus suivant.







Puis long retour en train. Quel dommage que ce soit si loin! J'apprécie bien l'Engadine; avec le Valais, c'est ma région préférée...

Zernez et la Maison du Parc national suisse

Samedi 9 août

La météo annonce un beau week-end, alors impossible de le passer à la maison, surtout toute seule! Je pars donc dans les Grisons pour deux jours, c'est trop loin pour y aller dans la journée.






Samedi, de mon petit hôtel à Cinuos-Chel-Brail (rien que ça), je vais visiter un peu Zernez. C'est là que se trouve la Maison du Parc national suisse, où je me fais conseiller une balade pour le lendemain.














Mais quelle horreur! ils ont l'air tout fiers de ce nouveau centre, qui vient juste d'ouvrir et a été conçu par un architecte (célèbre?) de la région: un cube en béton gris, entouré de goudron. Non, je suis un peu rétro, mais il y a des choses dans l'art moderne qui ne passent pas...


















Avoir choisi quelque chose d'aussi triste dans un pays où justement les maisons sont peintes, qu'elles soient anciennes ou récentes, avec de jolies couleurs! Rien à faire, je préfère notre Maison du Parc à nous.











Le soir, expérience particulière: en lisant la revue Alliance (excellente, à conseiller), je tombe sur une série d'articles sur "le combat des paysans sans terre: globaliser la solidarité", qui raconte entre autres la visite du leader indien Rajagopal dans le sud de la France, où il a rencontré notamment José Bové. Très très émouvante pour moi, cette rencontre de l'Inde et de l'Occitanie! Retour dans le temps, où c'était encore "Gardarem lo Larzac"!