L'Open Altitoy

Dimanche 30 janvier 2011


Ce week-end est le moment fort de l'année pour le club Altitoy: il organise une épreuve internationale de ski-alpinisme. Pour cela, beaucoup de monde est mobilisé, et notamment les membres. Certains s'occupent du parcours, d'autres - comme moi - de la logistique.







Il s'agit donc d'abord, vendredi, d'accueillir plusieurs centaines d'inscrits qui arrivent dans la soirée. Cette année, ce ne sont presque que des Espagnols; certains viennent de très loin - d'Andalousie - et il en arrive encore à minuit. Il faut donc servir à boire à tout ce monde au bar du casino.


Les épreuves ont lieu samedi et dimanche. Samedi, je ne vais qu'à la soirée de briefing au casino, de nouveau pour le bar. Dimanche matin, rendez-vous à 6 h devant l'office du tourisme. Il faut d'abord aller préparer le départ, mettre les banderoles, les filets, la tente, etc. Chance d'un côté, il a neigé. Je monte dans l'une des premières voitures, le 4x4 de Jean-Louis (moniteur de ski et vendeur de dameuses) et Aline; c'est magnifique, toute cette route blanche dans la nuit...



Nous mettons tout en place, puis attendons. Ce sont d'abord les traceurs qui arrivent, notamment Andoni (bonnet bleu), l'Espagnol responsable. Ils vont faire la trace dans la nuit puis surveiller le parcours. Quand le jour est levé, les coureurs arrivent à leur tour, et, au signal du départ, se ruent en trois groupes dans la montagne... Le temps a été beau jusqu'à vendredi et c'est quand même dommage qu'il se soit gâté, car avec la mauvaise visibilité, le parcours doit être raccourci pour des raisons de sécurité.



Après avoir rangé tout le matériel, nous montons au ravitaillement, devant le restaurant de Super-Barèges. Il faut préparer de quoi manger et de quoi boire pour tous les coureurs... Une fois les premiers arrivés, c'est service non-stop jusqu'aux derniers. Juste une pause pour aller manger au restaurant, ce qui me rappelle les saisons que j'y avais faites; il n'a guère changé depuis 30 ans. Que de bons souvenirs!!



Enfin, quand la remise des prix est terminée, il faut encore aller nettoyer les différentes salles du casino qui avaient servi pour l'accueil. Fin des opérations à 18 h. Bref, 12 heures de boulot et, pour quelques-uns, pendant les trois jours! Mais c'est l'occasion de mieux connaître certaines personnes, d'en découvrir d'autres, dans une ambiance très sympa. Finalement, je suis très contente de ces journées, alors que je les redoutais un peu au départ...






Pour le plaisir des yeux, quelques superbes photos du parcours, prises le samedi par un Espagnol.


















































Granges et avalanches

Dimanche 23 janvier 2010




Après une semaine Pau-boulot-dodo, j'avais prévu de faire la sortie d'Altitoy, mais le froid m'a dissuadée de passer toute la journée en montagne... Rien à voir avec la chaude journée du Pibeste! La météo s'était trompée: il n'a pas neigé en plaine, il est tombé à peine 2 centimètres en altitude; mais il fait effectivement bien 20° de moins!



























Je me contente d'un joli tour sur mes chers plateaux barégeois. Dans les ravins qui entrecoupent les plateaux, la glace près des torrents ne fond pas. J'admire une fois de plus l'ingéniosité avec laquelle les paysans avaient protégé leurs granges des avalanches (c'était du temps où il y avait de la neige...).





A Transarrious, où j'avais fait les foins dans le temps, pépé Abadie avait organisé sa grande grange de façon à n'être jamais obligé de porter le foin: il le chargeait sur un chariot tiré par un mulet et le déversait par deux ouvertures qu'il avait faites dans le "toit" plat.








Marie-Rose, la fille, a abandonné les moutons; elle est monitrice à Barèges l'hiver et travaille aux thermes l'été. Le petit-fils est ingénieur quelque part. Mais les bâtiments sont entretenus et les prés fauchés. Les granges au-dessus de chez eux ont l'air de forteresses avec leurs pierres sombres. Elles sont complètement enfouies dans la pente afin de ne pas donner prise aux avalanches.







A Piets, le système est un peu différent. Les granges les plus hautes sont alignées les unes en-dessous des autres.














Plus bas, elles sont protégées par des espèces d'énormes étraves de pierres.



























Au bout des plateaux, c'est un autre monde: la station de ski! Presque complètement dénudée, même vers le Tourmalet. Du coup, c'est le règne des canons à neige: juste quelques grosses taches pour permettre aux skieurs de redescendre jusqu'aux voitures garées à Tournaboup. A quelles aberrations on en arrive!!!










Heureusement, il reste des endroits paisibles, comme Souriche, où prendre le soleil avant de redescendre...

Le Pibeste

Dimanche 16 janvier 2010




Deuxième sortie avec Altitoy, cette fois au Pibeste (1346 m), la première montagne après Lourdes, qui ferme le bassin d'Argelès au nord. Classé réserve naturelle, c'est un classique de l'hiver ou de l'intersaison, car il est exposé plein sud et la neige n'y reste jamais longtemps. On y trouve d'ailleurs plusieurs plantes méditerranéennes.






La vue est superbe sur Argelès et sur toutes les montagnes. Il y en a beaucoup à reconnaître et à nommer, mais les gens du groupe sont très montagnards et ils les connaissent bien, car ils ont pratiquement tout fait dans le coin!











Il fait toujours un temps magnifique, légèrement moins chaud, mais encore suffisamment pour que l'on puisse apprécier une longue pause à midi et une autre l'après-midi.







Après le sommet, où subsistent les restes d'une petite gare de téléphérique, nous suivons un joli sentier qui longe la crête, puis descendons à travers une belle forêt de hêtres.








Un grand groupe de vautours tourne dans le coin pendant toute la journée. Sur les pentes, diverses petites fleurs apparaissent déjà: encore de l'hellébore et des hépatiques, mais aussi véronique, violette, pâquerette... Elles risquent de souffrir, car l'hiver n'est certainement pas fini - en revenant à Luz, on regarde la météo à l'office du tourisme: elle annonce la neige jusqu'en plaine dimanche prochain!!

Premières fleurs

Vendredi 14 janvier 2010























Déjà hier, en arrivant, j'ai roulé avec la vitre ouverte. Mais aujourd'hui c'est vraiment le printemps: 18° et pas un nuage! Je vais faire un tour vers Vizos - où je voulais voir Nanou mais où j'ai vu Monique et sa mère - puis Lacouture.






Les brebis sont de sortie, il y a déjà une bonne herbe verte dont elles ont l'air de se régaler.












Et il y a même déjà les premières fleurs! Pas les plus spectaculaires, de l'hellébore et des hépatiques. Record battu sans doute pour la précocité!








Mission accomplie

Jeudi 13 janvier 2010

Une semaine ordinaire, avec beaucoup de boulot, eurythmie et soirée projet chez Marie-Josée à Pau, suivie de la visite de St-Faust, toujours en vente depuis 7 ans (un choc: j'avais connu l'école en vie et là elle est... cadavérique, pourrait-on dire), puis peinture.

Et vendredi, coup de théâtre: mon déménageur de Tarbes m'annonce qu'il doit aller en Suisse et peut donc me ramener mes dernières affaires restées au garde-meubles à Neuchâtel! Multiples coups de téléphone pour tout organiser, entre autres récupérer le piano, que j'avais laissé en dépôt à l'Aubier. Mardi matin, je suis dans le train pour Genève, puisqu'il faut être présent au passage de la douane. Soirée chez les Fiederer, que je suis très contente de revoir, saut à la commune de Rochefort, qui n'avait pas fait correctement l'attestation de départ, douane avec l'angoisse de recommencer le scénario de la dernière fois... Et finalement tout se passe bien! Retour aujourd'hui dans la journée, plein de péripéties comme souvent avec la SNCF. Mais incroyable, j'arrive à l'heure pile à mon rendez-vous chez Claudine T., perdue au fin fond de la vallée du Bergons. Quand les choses doivent se faire, elles se font.




Pas de photo, à part celle d'Isabelle, dans sa grande maison en bois, en train de skyper avec Fleur, qui fait des études de sage-femme en Belgique. Par un acte manqué révélateur, je ne trouve plus mon appareil photo, je laisse même un message sur le répondeur d'Isabelle pour lui demander de le chercher. En fait, il était au fond de mon sac...




Malgré le nombre de kilomètres que j'ai dû avaler en trois jours, j'apprécie le voyage en train: je peux enfin lire!!! Politis, Nexus (revue méconnue et pourtant excellente), Eckhard Tolle, Frédéric Lenoir... A la place des photos, je recopie les histoires drôles tirées de différentes traditions que ce dernier cite dans son livre.

Deux moines bouddhistes, un jeune et un vieux, cheminent ensemble. Ils arrivent devant une rivière, au bord de laquelle ils voient une ravissante jeune femme, qui leur demande de l'aide pour traverser le gué. A la stupéfaction du jeune, le vieux moine propose à la femme de monter sur son dos. Une fois la rivière traversée, les deux moines poursuivent en silence leur marche. A la fin de la journée, le jeune moine dit à l'Ancien: "Comment as-tu pu prendre sur ton dos cette femme, alors que tu as fait voeu de chasteté?" Et l'Ancien de lui répondre: "Cette femme, je l'ai portée deux minutes et après je l'ai complètement oubliée. Et toi, après une journée de marche, tu la portes encore."

Le calife vient de mourir. Alors que le trône est vide, un misérable mendiant vient s'asseoir dessus. Le grand vizir demande aux gardes de se saisir de ce loqueteux qui vient de commettre un tel sacrilège, mais le loqueteux répond:
- Je suis au-dessus du calife.
- Comment peux-tu dire une chose pareille! s'exclame le grand vizir, stupéfait. Au-dessus du calife il n'y a que le Prophète.
- Je suis au-dessus du Prophète, poursuit le mendiant, sans se départir de son flegme.
- Quoi! Qu'oses-tu dire, misérable! Au-dessus du Prophète, il n'y a que Dieu!
- Je suis au-dessus de Dieu.
- Blasphème! hurle le grand vizir au bord de la crise d'apoplexie. Gardes! Etripez ce fou! Au-dessus de Dieu, il n'y a rien!
- Justement, je ne suis rien.

Un rabbin, sortant de la synagogue, rend grâces à Dieu de tout ce qu'Il a fait pour lui; il lui redit toute son adoration et toute la confiance qu'il place en Lui et en Lui seul. Or voilà que, plongé dans ses pensées, il tombe dans un ravin. Dans sa chute, il parvient à se raccrocher à une petite branche, qui ne semble pas très solide. Effrayé par le vide, il appelle à l'aide:
- Y a quelqu'un? Y a quelqu'un?
Seul le silence lui répond. Il crie encore quand une voix le fait taire. Une voix profonde venue d'en haut, de très haut:
- Mon fils, j'ai entendu ton appel. N'aie aucune crainte et lâche cette branche. Mes anges vont te porter et te déposer doucement en bas du précipice.
Et le rabbin, regardant à nouveau le vide sous ses pieds:
- Y a quelqu'un d'autre?

Un missionnaire marche dans la savane et se trouve soudain face à face avec un lion rugissant. Le prêtre supplie Dieu de lui venir en aide: "Seigneur, inspirez des sentiments chrétiens à ce fauve!" Aussitôt un miracle se produit: le lion arrête sa course, se met à genoux et prie: "Mon Dieu, bénissez ce repas. Amen."

L'Extrême de Salles

Dimanche 2 janvier 2011







Ces belles vacances studieuses touchent à leur fin. A regrets, j'amène Hélo à Lourdes, où elle prend le TGV pour Paris. Elle ne reviendra sans doute pas avant l'été. Sarah prendra un autre TGV quelques heures plus tard, pour la même destination...













Plutôt que de remonter à Luz tout de suite, je profite du beau temps pour faire un tour dans une jolie petite vallée entre Lourdes et Argelès, après les villages d'Ouzous et de Salles, qui s'appelle l'"Extrême de Salles". Je commence par une visite du village de Salles, qui me rappelle de bons souvenirs...








Puis je suis tranquillement la route, admirant au passage de belles maisons magnifiquement situées en soulane, face au bassin d'Argelès et à tous les grands sommets au fond.













Je monte jusqu'à une "maison hantée": une grande et belle maison typique, avec un toit tout neuf, une grange, un immense pré, bref tout ce qu'il faut... sauf que toutes les fenêtres sont grandes ouvertes et qu'il n'y a personne! Impression tout à fait étrange...