Majorque


Dimanche 23 septembre 2012





Prochaine étape de mes pérégrinations: Palma de Majorque, où je vais suivre un cours d'espagnol. Vieux rêve qui se conjugue maintenant à une envie de soleil et de chaleur...









J'arrive le samedi après-midi et suis accueillie par Jean-François, un collègue traducteur suisse, qui travaille régulièrement pour l'OFAS et que j'avais connu (peu) là-bas. Je plonge directement dans la vie majorquine: le samedi, soirée entre amis et, le dimanche, randonnée avec le club de marche dont Jean-François et son épouse Catalina font partie.






Un car nous emmène jusqu'au village d'Esporles, point de départ de la randonnée. Celle-ci suit le GR, qui monte dans la forêt pour déboucher sur un petit col d'où l'on voit... la mer! Voilà bien quelque chose de nouveau et, ma foi, de fort agréable!




 




Nous redescendons ensuite sur un très beau village, Banyalbufar, célèbre dans l'île pour ses terrasses bien entretenues. Puis nous longeons la mer en hauteur, à l'ombre des pins.





 

Autre nouveauté appréciable: le pique-nique est précédé d'un bon bain dans une crique sauvage! La mer est encore très chaude et c'est un vrai régal que de pouvoir se rafraîchir ainsi au milieu d'une randonnée.







Nous arrivons ensuite à un petit port de pêcheurs, Port del Canonge, qui paraît bien loin des clichés habituels sur Majorque et son tourisme de masse...





Après une dernière montée ombragée, nous redescendons sur Esporles, où nous finissons attablés au café de la place, sous les platanes et les palmiers... Une magnifique journée pour débuter mon séjour!

Orédon, laquettes, Aubert et Aumar

Dimanche 9 septembre 2012

Sylvie est revenue faire une cure à Barèges, mais cette fois-ci elle est seule à la maison...


Vu le très beau temps, je l'emmène faire un tour dans un endroit où je ne suis plus allée depuis longtemps, mais qui est sans doute l'un des plus beaux que je connaisse dans les Pyrénées: la réserve naturelle du Néouvielle.
























La route qui menait jusqu'en haut étant maintenant fermée, nous laissons la voiture au lac d'Orédon pour monter d'abord jusqu'aux laquettes, une série de petits lacs naturels nichés dans les pins.


Nous débouchons sur le barrage du lac d'Aubert (2148 m d'altitude), un grand lac dominé par mon cher Néouvielle. On voit très bien l'itinéraire que nous avions parcouru l'année dernière, sauf qu'il y avait encore de la neige en juin et que là il n'y a plus rien. Dans le temps - mais oui mais oui, on commence à parler comme les vieux - il était beaucoup plus blanc; des petits glaciers et des névés subsistaient toute l'année.


Encore une petite marche et nous arrivons au lac d'Aumar (2192 m) qui, lui, est naturel.


En allant jusqu'au bout, on a une vue splendide sur le Ramougn et le Néouvielle, dont c'est d'ailleurs l'une des photos les plus classiques. On voit très bien la brèche de Chausenque, que nous avions empruntée pour passer de la vallée de Luz à la vallée d'Aure.


Quand les enfants étaient petits, nous avions campé avec Jean-Marc et Marie-Pierre un soir de septembre et l'eau était tellement bonne que nous nous étions tous copieusement baignés. Un très beau souvenir!


Pour redescendre, nous prenons la navette. Il y a encore bien d'autres petites vallées secrètes, parsemées de nombreux lacs, à parcourir dans cette région, toutes plus belles les unes que les autres. Il va falloir revenir!

Beceite

Samedi 1er et dimanche 2 septembre 2012




J'arrive au but de cette étape, Beceite, par une route qui longe le rio Matarrana sur quelques kilomètres. Je l'ai choisi après avoir vu que la Balaguère y séjourne pour l'une de ses randonnées, durant laquelle on remonte le rio - tout comme en Sierra de Guara...












La vie de cette petite vallée semble conditionnée par la présence de l'eau. On y trouve de nombreux jardins avec des arbres fruitiers.






Et même un joli plan d'eau aménagé pour la baignade!












Traditionnellement, la spécialité de cette région était la fabrication de la pâte à papier. Il en reste de grands bâtiments, la plupart transformés en appartements ou en hôtels, comme celui - magnifique pour le prix! - où je passe la nuit.







Le village est bien beau sous le grand soleil revenu.







La route permet ensuite d'admirer des villages perchés.













Puis c'est la traversée de l'Aragon avec la plaine de l'Ebre et, au fond, les Pyrénées.

Valderrobres

Samedi 1er septembre 2012



Continuant à me rapprocher du parc naturel dels Ports, je fais une autre halte à Valderrobres, un village construit sur le rio qui semble en être l'âme, le Matarrana. L'eau est tellement vitale dans ces régions sèches!










C'est la fête au village et le marché s'est même installé sur le pont...















... qui mène sur la place de la vieille ville...









 

... d'où l'on monte, par des ruelles très étroites et fleuries, jusqu'au château et à l'église.






























Une des gargouilles de l'église, à l'allure très moderne - peut-être est-ce le cas - me fait penser au Cri, de Munch.

















Le paysage environnant, vu depuis la terrasse du château, est moins aride et plus doux qu'à Morella. Merci le Matarrana!

Sant Mateu et Morella

Samedi 1er septembre 2012





Il faut malheureusement prendre la route du retour, mais j'ai deux jours pour visiter un peu la région. Il y aurait en particulier le delta de l'Ebre à voir, mais je choisis de me rapprocher du parc naturel dels Ports, une zone assez montagneuse classée réserve naturelle.







Miguel et Marie-Françoise, qui ont fait cette route il y a quelques années, m'ont indiqué les principales curiosités: des hauts-lieux templiers. La première halte est le village fortifié de Sant Mateu et sa charmante place.










Puis c'est la surprise: à la descente d'un petit col, le village de Morella, magnifiquement perché sur une colline et dominé par son château, apparaît au détour d'un virage. Je suis impressionnée, et pourtant les villages perchés ne manquent pas non plus dans le sud de la France! Dommage, je n'ai pas pu prendre de photo: les routes espagnoles sont tellement bonnes et bien calibrées qu'on y file à toute allure et qu'on n'a pas le temps de trouver des endroits pour s'arrêter!

Il souffle une espèce de mistral noir qui semble faire fuir les visiteurs; les rues sont plutôt désertes, alors que l'endroit paraît bien touristique.













Une grande église avec un cloître et un clocher couvert de tuiles bleues sépare le village lui-même du château. Tiens, les trois castes? Vous avez dit tripartition?







Le paysage alentour est plutôt désertique, avec plusieurs collines couvertes d'éoliennes, ce qui semble tout à fait justifié par ici.

Géométrie variable

Samedi 1er septembre 2012





Il y a des vélos à la maison et j'en profite le dernier jour pour faire une tournée photos le long de la mer.












A l'origine, Vinaros n'est pas une station balnéaire (il y a de nombreuses plages, plus ou moins belles), mais un port de pêche dont la spécialité est la grosse crevette.

















La ville a su prêter attention à l'environnement (les grandes plages sont labellisées pavillon bleu) et aménager agréablement son front de mer: pas de route (sauf une partie en souterrain), des palmiers, des sièges originaux, des effets de volumes, bref tout un ensemble d'aménagements qui rendent fort appréciable la déambulation matinale ou vespérale (très tardive en Espagne!).








Bref, un lieu où nous reviendrions volontiers passer un peu plus de temps!

Vinaros

 Du dimanche 26 août au samedi 1er septembre 2012




Le quartier où se trouve la maison, bien agréable, est calme, avec de beaux jardins. La couleur des bougainvillées m'émerveille toujours.











Nous prenons un moment pour visiter l'ermitage de Saint Sébastien (encore!), patron de la ville. On y a une jolie vue sur la ville, la côte et les collines autour. La chapelle donne directement sur un restaurant, que voilà une bonne compréhension des choses!!













Le sol de la chapelle est recouvert d'un joli carrelage et ses murs décorés de tableaux en faïence, comme ce soleil accompagné d'une citation de l'Apocalypse, "luna sub pedibus".










La végétation autour de Vinaros est bien évidemment méditerranéenne; outre les pins, les oliviers et les amandiers, on y trouve surtout de grandes plantations d'orangers.






Cette partie de la côte espagnole s'appelle d'ailleurs la Costa del Azahar, ce qui signifie "de la fleur d'oranger". Tout un programme!