Val d'Aran, villages et langues

Mardi 24 septembre 2013



On ne peut pas visiter le val d'Aran sans aller jusqu'à Baqueira-Beret, la plus grande station de ski espagnole, fréquentée par la famille royale! Mais inutile d'y rester, une station de ski en été ne présente guère d'intérêt. En revanche, les villages de la haute vallée de la Garonne sont très beaux et bien mis en valeur.











 Toujours de belles maisons...






Salardu, le village le plus important, possède une église imposante. Devant, depuis la terrasse, on aperçoit les glaciers du massif de la Maladetta, plus hauts sommets des Pyrénées.





 

A l'intérieur se trouvent plusieurs panneaux expliquant l'histoire de l'église. Ce n'est pas exceptionnel... Mais ce qui l'est, c'est que tout est écrit en quatre langues: catalan, espagnol, français et... occitan! En effet, celui-ci fait partie, comme les deux premières, des langues officielles du val d'Aran; il y a d'ailleurs des drapeaux occitans un peu partout. Dire qu'il faut venir en Espagne pour être reconnus...  Le plus curieux, c'est que cette variante du gascon un peu particulière - notamment à cause de ses articles, eth et era - ne se trouve qu'ici et à Luz, alors que les deux vallées ne communiquent pas! Je suis émue de retrouver tous ces mots.

 

Avant de quitter ce magnifique val d'Aran, je monte par une route en lacets, impressionnante, qui mène au bout du monde, au village de Vilamos. Celui-ci est construit sur un balcon plein sud qui domine des vallées sauvages surplombées par la Maladetta.

 





Val d'Aran, Vielha et crue

Mardi 24 septembre 2013



Maintenant que je suis en Haute-Garonne, entre Saint-Gaudens et Toulouse, je suis plus proche d'un lieu que j'avais découvert il y a bien longtemps et dont je gardais un très bon souvenir, mais où je n'ai jamais eu l'occasion de revenir: le val d'Aran, cette vallée ouverte vers le nord et qui, contrairement aux vallées parallèles, est espagnole et non pas française!





 Je profite d'une journée magnifique pour y aller, avec une autre idée derrière la tête: voir si le passage en Espagne par le tunnel de Vielha est facile, plus que par le tunnel d'Aragnouet-Bielsa, qui est plutôt rudimentaire. Je commence donc par là. Bonne nouvelle: la route est excellente et le tunnel parfaitement aménagé. Déjà un très bon point...






Les deux villages du versant sud que je visite - l'un s'appelle Senet et l'autre Aneto, comme le point culminant des Pyrénées - ont des toits d'ardoises et ressemblent à ceux du côté nord; la différence avec le sud n'est pas immédiate. Et les bergers y donnent aussi du sel à des brebis à cornes...





De retour versant nord, je me promène dans Vielha, la ville principale de cette communauté autonome au sein de la Catalogne. C'est une petite ville moderne, bien équipée (il y a même un hôpital!). C'est assez curieux d'y retrouver les mêmes banques et le même Mercadona qu'à Malaga, alors que le paysage est tellement différent!







Il y a évidemment aussi un vieux village, bien retapé, avec de belles maisons dont le style rappelle beaucoup celui de notre maison de Luz. C'est bien le souvenir que j'en avais, je disais qu'elle avait été construite par un émigré espagnol!









Comme Luz, Vielha a été touché par une crue dévastatrice au mois de juin. Comme à Luz aussi, le vieux village a été épargné - les anciens savaient où construire.













Le long de la Garonne, les Espagnols travaillent, refont routes et rives, nettoient, reconstruisent... On se demande vraiment comment un si joli petit ruisseau peut emporter des tonnes de cailloux!

Nerja

Dimanche 15 septembre 2013



Encore un lieu que je voulais voir cet été mais où je n'ai plus eu le temps d'aller: Nerja, une ville au nom imprononçable pour moi, située à 50 km à l'est de Malaga, à l'opposé de la Costa del Sol - à tous les points de vue.



Depuis l'arrêt de bus, nous traversons le vieux village pour arriver à l'endroit le plus célèbre de Nerja, le balcon de Europa. C'est une belle allée bordée de palmiers, qui part de la place de l'église avec ses platanes et va jusqu'à un promontoire s'avançant dans la mer.




De là, on voit les criques qui se succèdent des deux côtés, avec, au fond, la Sierra Almijara. Bien sûr, c'est construit, mais rien à voir avec Benalmadena ou Torremolinos!




La plage de Calahonda nous attire et nous descendons rapidement nous baigner. L'eau est chaude et beaucoup plus claire qu'à Malaga. Et il n'y a pas la foule alors qu'on est dimanche et qu'il fait aussi chaud qu'en plein été!











Nous mangeons au restaurant sur la plage, qui sert de bons poissons accompagnés d'un tinto de verano (du vin rouge avec de la limonade, plus léger pour l'été!).









Puis nous remontons pour nous promener un peu dans le village et aller voir les autres plages. Les rues sont bien andalouses, blanches et sobres, à part des fleurs de temps à autre...













Une autre plage nous appelle et nous retournons nous baigner.









Hélo est enthousiasmée par la clarté de l'eau et rêve déjà d'une maison à Nerja...


L'Alhambra: le Generalife

Vendredi 13 septembre 2013



Même si les palais nasrides constituent certainement la plus belle partie de l'Alhambra, la visite n'est pas finie et il reste de très belles choses à voir. Nous passons d'abord par les jardins du palacio del Portico, le palais le plus ancien de l'Alhambra.










Puis, après avoir traversé des jardins qui servaient jadis de pâturages aux troupeaux royaux, nous arrivons au Generalife (le "jardin de l'architecte").


































Nous montons progressivement vers le palais d'été et ses patios. Partout, de l'eau coule; les jets sont naturels, dus seulement à la pression de l'eau venue de la montagne.






Depuis le haut du Generalife, on a une vue plongeante sur tout le quartier de l'Albaicin.






Mais quand nous montons les escaliers - escalera del Agua - qui nous ramènent vers la sortie, l'orage qui menaçait depuis un moment éclate. Ne voulant pas quitter si vite ce site magnifique, nous courons nous abriter au Parador, en repassant par les jardins d'où l'on peut admirer l'ensemble des palais.








Après un petit goûter - avec entre autres une spécialité espagnole, la horchata, une boisson préparée à partir d'un tubercule, le souchet ou chufa -, nous finissons la visite par l'Alcazaba et sa Torre de la Vela (la tour de guet).









Quel lieu magique!! J'espère bien pouvoir revenir! Mais il y a tellement d'autres lieux à voir en Espagne...

L'Alhambra: les palais nasrides

Vendredi 13 septembre 2013


Comme prévu aussi cet été, nous allons faire la visite qui s'impose: l'Alhambra de Grenade. Là encore, c'est grâce à Flo que nous avons nos billets... Comme ils sont pour l'après-midi, nous commençons par nous promener dans l'Albaicin, puis prenons le petit bus qui nous mène à l'entrée principale. La visite commence par les jardins proches du Parador, l'ancien couvent San Francisco.







Nous allons ensuite voir le Palacio de Carlos V (Charles Quint!), puis attendons, face à l'Alcazaba, l'heure de notre entrée aux palais nasrides, vanté comme "plus bel édifice de l'Alhambra".











Effectivement... Dès l'entrée dans le Mexuar, qui précède le Palacio de Comares, on est saisi par toute cette beauté. 

































































 On n'a pas le temps de tout admirer; entre boiseries, stucs finement sculptés, voûtes en muqarnas et azulejos, on ne sait plus où donner de la tête et surtout du regard...


Les patios aussi sont magnifiques, celui de Arrayanes (myrrhes) comme celui de los Leones.





 Le plafond de la salle de las Dos Hermanas comprend 5000 muqarnas (alvéoles peintes).


On aboutit enfin au joli patio de Lindaraja, avec ses cyprès, ses orangers et son eau... partout, partout de l'eau, qui coule depuis la Sierra Nevada.