L'océan à Auroville


Samedi 5 mars 2016




Dernier jour de notre voyage... La matinée est consacrée à des massages ayurvédiques ou thaï à la guesthouse, ou à des séances de "watsu" dans un centre de santé situé en bordure de l'océan.










Le watsu (shiatsu dans l'eau) est une technique de massage très doux qui se pratique dans une piscine chauffée à 36°. Certains ont qualifié ces séances de divines, d'autres se sont pris pour des dauphins...











Le centre de santé se situe dans un beau complexe comprenant en outre des chambres et un restaurant de plein air. Il propose diverses thérapies, toutes assez innovantes. Il faut dire que les thérapeutes sont nombreux à Auroville!




Les hébergements, face à l'océan, semblent particulièrement agréables. Une personne rencontrée à notre guesthouse, qui vient tous les ans à Auroville depuis des années, y séjourne régulièrement et me les conseille. Je ne serais pas contre, car le lieu est vraiment superbe! Cocotiers et bougainvillées, quoi de plus beau?




Visite d'Auroville

Vendredi 4 mars 2016




Aujourd'hui c'est la visite d'Auroville avec Véronique, une Française qui y vit depuis dix ans. Nous commençons par aller voir une ferme qui cultive de la spiruline, cette algue si riche... et si chère en France! Ici elle l'est nettement moins, et tout le monde en profite pour faire le plein.







Continuant la tournée des activités aurovilliennes, nous visitons une fabrique d'instruments de musique. On y trouve de tout, depuis les instruments classiques aux plus originaux. Il y a de très belles réalisations.



























Nous passons ensuite à "l'hôtel de ville", puis visitons plusieurs bâtiments publics, tous un peu du même style.



Je les trouve parfois un peu trop luxueux pour le lieu, surtout que les villages indiens qui sont restés sur les terres d'Auroville ne semblent pas avoir beaucoup progressé, en tout cas pour ce qui est de la propreté!





Véronique nous emmène ensuite manger à la ferme de "Solitude", qui fait aussi restaurant. L'agriculture ici est entièrement biologique, Mère ayant refusé l'emploi de pesticides, déjà à l'époque.




L'après-midi est consacrée à une visite très intéressante sur un système de purification et de dynamisation de l'eau mis au point à Auroville, "Aquadyn". Je l'avais vu présenter par son inventeur au salon Marjolaine, il y a quelques années, et c'était l'une des choses qui m'avaient donné envie de venir ici.







Notre minibus a quelques difficultés à accéder à l'atelier, car on est en train de refaire la route et un camion bloque le passage... Les camions et les bus sont toujours décorés et très colorés; ils affichent souvent des professions de foi et parfois même des slogans tels que "only one child"! Pourquoi manquons-nous tellement de couleurs, en Occident? Plus ça va, plus le noir et blanc domine. Cela reflète peut-être l'humeur plutôt morose et l'évolution des idées...

La religion dans le monde rural

Jeudi 3 mars 2016

Kali se passionne pour les pratiques hindouistes des gens de la campagne. Pour finir la journée, déjà bien remplie, elle nous emmène dans la forêt voir un lieu un peu particulier, fréquenté notamment par les femmes qui n'arrivent pas à avoir d'enfant.
 





C'est une construction simple, couverte de tôles, qui sert de temple. A côté se dresse un grand cheval au pied duquel sont déposées les offrandes. Pour quelques Indiens de passage, un homme fait une brève cérémonie avec des citrons. Les femmes qui ont été exaucées déposent des petits chevaux en remerciement (quel est le lien entre les chevaux et les enfants, je ne sais plus; on s'y perd un peu dans tous ces dieux, leurs avatars et leurs véhicules...).




Une vieille femme s'approche de nous; elle nous fait le rituel avec le citron, puis nous accompagne  jusqu'au bout du chemin, près d'un petit temple plus classique mais qui ne semble pas très bien entretenu.






Sur le chemin du retour, Kali nous arrête à un temple sur le bord de la route, bien décoré à l'intérieur, en particulier le coeur du sanctuaire, qui est entièrement doré (photos interdites).




Tous les temples sont très fréquentés; ici, plusieurs personnes, dont des familles avec enfants, viennent assister à la puja.















Nous sommes en Inde... Le AUM trône au-dessus de l'entrée!

Pondichéry

Jeudi 3 mars 2016

Auroville étant tout près de Pondichéry, la visite de cet ancien comptoir français s'impose. C'est Kali, de la guesthouse, qui nous emmène. En tout bien tout honneur, nous commençons par l'ashram de Sri Aurobindo.























Nous passons un petit moment devant son "samadhi", puis un plus long moment à la librairie. L'ashram comporte plusieurs bâtiments annexes, tel qu'un "centre international d'éducation" et un "centre for homeopathy".





Nous sommes là dans l'ancien quartier français, la "ville blanche", par opposition à la ville noire, la ville indienne.














Elle se distingue des autres villes indiennes par ses rues larges, peu fréquentées et silencieuses (le klaxon est interdit!).




Un peu plus loin, nous trouvons le consulat français, qui ne nous laisse pas trop approcher (consignes de sécurité plus strictes depuis trois mois: l'état d'urgence est arrivé jusqu'ici!).











Plusieurs maisons de style colonial se suivent sur la promenade qui longe la mer. Une grande statue de Gandhi se dresse au milieu.




A l'arrière se trouve l'église de Notre-Dame-des-Anges, toute repeinte de frais, rose à l'extérieur et pleine de couleurs vives à l'intérieur (il y a environ 10% de chrétiens dans cette région de l'Inde). En face se dresse un orphelinat religieux de garçons. Entre les deux, plusieurs filles et garçons en uniforme sont installés sur le trottoir pour manger. Pondichéry est l'un des endroits d'Inde où les gens poussent le plus les enfants à réussir à l'école, au point de provoquer des suicides...






Nous passons encore dans un temple dédié à Ganesh, dont le plafond est décoré d'un rassemblement de dieux et déesses assez bollywoodien, avant de souffler un peu dans un restaurant qui propose de la bonne cuisine indienne.








Et c'est reparti: après le repas, c'est la visite du marché. D'abord le marché aux poissons et ses odeurs,











puis le bazar, les pâtes, les seaux avec quelques régimes de bananes au milieu,









 











les épices (celui-là a bien gagné sa journée, avec les quantités que nous lui avons achetées!),





et enfin les légumes et les fruits.

Arrivée à Auroville

Mercredi 2 mars 2016

La dernière étape du voyage est bien différente, mais tout aussi intéressante: Auroville, la cité du futur rêvée par Sri Aurobindo et Mère. Il y a des années que je souhaitais la connaître!

 


Un beau centre d'accueil attend les visiteurs, avec de nombreux panneaux expliquant le pourquoi et le comment de cette ville créée à partir de rien sur un plateau quasi désertique.




La première pierre a été posée en février 1968, par des jeunes représentant 124 pays. Depuis, beaucoup de choses ont été construites, mais on est encore loin de ce que voyaient ses créateurs.



L'une des actions les plus importantes a été le reboisement qui, avec les retenues d'eau, a transformé ce plateau aride en zone forestière et agricole (tout en bio).




La "ville" couvre environ 20 mk2 et compte plus de 2000 résidents permanents, Indiens et étrangers. Des routes ont été tracées pour relier les principaux bâtiments, mais les communautés, éparpillées, ne sont souvent accessibles que par des chemins de terre.




 

La visite du centre d'accueil, avec la projection de deux films, se poursuit par une petite marche pour aller voir le centre spirituel du lieu, appelé le Matrimandir (temple). Le chemin est bordé de pierres dressées sur lesquelles sont représentées les fleurs auxquelles la Mère avait attribué les douze principales qualités.



Le Matrimandir est un lieu de méditation réservé en principe aux habitants, mais les visiteurs peuvent y pénétrer après en avoir fait la demande. Ce n'est en aucun cas un lieu de culte, les religions étant interdites dans Auroville.



Nous ne sommes pas les seuls: de nombreux Indiens viennent visiter le lieu - qui effectivement vaut la peine d'être vu.

Le minibus nous amène ensuite à notre guesthouse, constituée de nombreux petits pavillons construits sous une végétation exubérante.






Nous sommes accueillis par une famille d'origine française, mais qui vit là depuis le début; les filles y sont nées.



Les chambres sont aménagées avec goût, toutes différentes; il y a aussi des appartements pour familles.




Yvan nous avait prévenus qu'on serait "dans la brousse". Apparemment, à chaque voyage, il y a des personnes qui ne supportent pas cette végétation. Et pourtant celle-ci nous protège bien de la chaleur (mais pas des moustiques)! Cette fois-ci tout le monde a l'air d'apprécier!