Petra, lumière du soir

Lundi 15 août 2016





Nous quittons nos Bédouins et revenons vers le khazneh en empruntant la "rue à colonnade" qui mène au Grand temple. Celui-ci date de l'époque des Nabatéens (et n'était d'ailleurs peut-être pas un temple); il a été détruit par un tremblement de terre au 4e siècle.





Le soir approche et accentue encore les couleurs des roches. Nous passons d'abord devant d'anciens habitats troglodytes, puis nous dirigeons vers les "tombes royales", les mieux exposées au soleil couchant.








Nous admirons tour à tour le "tombeau corinthien", dont la partie supérieure reproduit le khazneh, et le "tombeau à étages" qui, avec ses 46 m de haut, constitue la plus grande façade de Petra.


Et c'est l'embrasement final sur ce versant de la montagne. Il ne nous reste plus qu'à remonter le siq jusqu'au village... Que le chemin paraît long, après tout ce que nous avons fait dans cette journée!

Petra, l'eau

Lundi 15 août 2016



Nous finissons par céder aux Bédouins et acceptons l'aide de l'âne et de la mule. Ils nous font parcourir la partie la moins intéressante, celle qui sépare les deux chaînes de montagne. Puis ils nous amènent chez eux, une gorge où ils sont encore quelques-uns à vivre dans des grottes. Au moment de la découverte du site de Petra, la plupart ont cependant été relogés dans un village créé en face à leur intention.








Comme toujours dans les pays secs, la végétation explose dès qu'il y a de l'eau. Le chemin est bordé d'arbres, notamment de lauriers roses.













Les Bédouins qui habitent aux alentours descendent chercher l'eau avec des ânes, qu'ils chargent de plusieurs bidons en plastique. Que ces animaux sont costauds! Et ici, ils ne semblent pas rechigner au travail...





Nous continuons à pied avec le plus jeune des Bédouins, qui nous fait suivre le ruisseau. Nous passons ainsi d'une terrasse à l'autre, certaines bien entretenues, d'autres moins. On y trouve un peu de tout, des oliviers et même des grenadiers!










Au retour, nous voyons plusieurs de ces "caves". Certaines sont accessibles en 4x4, par une mauvaise piste où l'eau doit dévaler en cas de pluie.

Petra, le Haut lieu du sacrifice

Lundi 15 août 2016





Revenant légèrement sur nos pas, nous prenons un escalier qui part un peu avant le théâtre et nous conduit, par une gorge étroite, au Haut lieu des sacrifices, le Madhbah.

































De cette hauteur, nous avons un panorama magnifique sur la chaîne d'en face, avec à gauche, assez loin, le tombeau d'Aaron et, plus à droite, le site du Monastère. A gauche, la vue est plongeante sur le wadi (oued) Farasa et ses monuments.









C'est de ce côté que nous descendons, escortées par deux Bédouins, ainsi qu'un âne et une mule... qui, surprise, savent parfaitement descendre des escaliers! Les monuments sont nombreux sur ce chemin, notamment un temple à deux colonnes.






Mais le plus remarquable est sans doute la coloration des roches et les magnifiques dessins naturels dus à la présence d'oxydes métalliques présents dans le grès: fer, cuivre, cobalt, soufre, manganèse, etc. Une splendeur!





Petra, le Trésor

Lundi 15 août 2016

La visite de Petra commence par la traversée du siq, le long défilé (1,2 km, faisant suite aux 800 m qui séparent le Visitor's centre du siq proprement dit) qui aboutit au Khazneh, le "Trésor".



Tout d'un coup, à un endroit particulièrement étroit du siq, le Khazneh apparaît. Ce magnifique édifice, haut de 43 m, est entièrement sculpté dans la pierre rose. On ne connaît pas encore très bien ni sa fonction ni sa date: probablement un tombeau datant du 1er siècle après JC.



Là non plus il n'y a pas foule, et nous pouvons l'admirer tout à loisir.





Nous continuons ensuite par le "siq extérieur" ou "rue des façades", creusée de tombeaux de chaque côté. De nombreux Bédouins - plus nombreux que les touristes - nous proposent les services de leurs dromadaires et de leurs ânes.




Nous débouchons ensuite sur le théâtre, qui fut creusé dans la roche rose non pas par les Romains, mais par les Nabatéens, premiers habitants de ce site.



Suite au prochain numéro: vu le nombre de photos, la visite de Petra fera l'objet de plusieurs messages!

Arrivée à Petra

Dimanche 14 août 2016



Cette fois, c'est le grand départ vers le sud et, probablement, les plus beaux sites de Jordanie: Petra, puis le Wadi Rum.















Après moult cogitations - voiture, taxi, bus ou minibus? -, nous optons pour le minibus. Nous voilà donc parties pour une longue traversée de la partie désertique de la Jordanie, plutôt monotone, entrecoupée uniquement par un arrêt dans l'une des nombreuses stations-services qui bordent la grande route.



Nous arrivons en fin de journée à Wadi Musa, la petite ville où se situe le site de Petra. Nous passons la première nuit dans la partie haute, mais préférons changer d'hôtel le lendemain pour nous rapprocher de l'entrée.



Il fallait soi-disant partir très tôt le matin, avant l'afflux des groupes de touristes. Nous ne partons pas très tôt à cause de notre changement d'hôtel... et, bonne surprise, nous sommes seules à l'entrée du site! Nous constaterons aussi par la suite qu'il y a vraiment très peu de touristes. Probablement une conséquence de la situation tendue au Moyen Orient...

Ajlun

Samedi 13 août 2016




Depuis Jerash, nous prenons un taxi pour aller 20 km vers l'ouest, jusqu'à Ajlun. La région est plus vallonnée et surtout plus verte, avec des pins et des plantations d'oliviers et de pommiers. Les vendeurs de figues aussi sont nombreux sur les bords des routes.



Nous allons voir le château d'Ajlun, un cas exceptionnel en Jordanie, car il a été construit, non par les Croisés comme les autres châteaux, mais par un musulman, Saladin.










On a découvert récemment qu'il est bâti sur les ruines d'un monastère, reconnaissable par ses mosaïques (en mauvais état).







Il est idéalement placé et, depuis la terrasse, on a une vue panoramique à 360° de la région. Il domine au loin la vallée du Jourdain et, au-delà, Israël et la Palestine... C'est tout à fait surprenant de se retrouver si près de ces pays dont on entend tellement parler, mais où je ne serais jamais allée si je n'avais pas eu cette occasion!





Pour le retour, nous avons un minibus direct pour Amman. En attendant qu'il se remplisse, nous nous installons au premier rang. Mais le chauffeur, un grand barbu portant robe et calotte, nous fait dire par un collègue parlant anglais que nous n'avons pas le droit de nous asseoir là, juste derrière lui, mais que nous devons aller au fond!! Avant le départ, il déplace les rares autres femmes présentes afin qu'elles ne soient pas assises à côté d'un homme, quitte à en mettre deux sur le même siège, alors qu'il y a une place libre à l'avant. En plus, il nous abreuve pendant presque tout le trajet d'un enregistrement de ses chants religieux... Heureusement, nous ne connaîtrons qu'un seul épisode désagréable de ce genre.

Jerash

Samedi 13 août 2016





Sans perdre de temps, dès le lendemain, nous prenons un minibus pour notre première visite, destination Jerash, au nord d'Amman.











Cette cité antique fut d'abord grecque (sous le nom d'Antioche, elle fit partie de la Décapole, comme Amman), puis romaine, puis byzantine, avant d'être détruite par les Perses, les Arabes et les... tremblements de terre. On y accède par la porte d'Hadrien.









Sur une vaste étendue, on peut ensuite admirer de nombreux vestiges, dont le plus beau est sans doute la "place ovale", avec sa forme particulière, ses nombreuses colonnes et son dallage bien conservé.












On y trouve bien sûr des théâtres, dont le théâtre sud, qui peut actuellement accueillir jusqu'à 3000 personnes. Nous y avons droit à une aubade de cornemuse jordanienne donnée par deux musiciens qui vont et viennent sur la scène.








Nous montons ensuite au temple d'Artémis, dont nous pouvons admirer les immenses colonnes toujours en place. Et pourtant... on trouve à la base de l'une d'entre elles une petite cuillère glissée dans une fente; quand l'un des marchands installés à proximité donne une poussée à la colonne, la petite cuillère bouge!!






Sous la chaleur, nous parcourons deux fois une bonne partie du Cardo maximus, une artère dallée de 800 m de long, car nous croyions pouvoir sortir par la porte nord... eh bien non, demi-tour, elle est fermée! En tout cas la perspective, avec ses 200 colonnes, dont certaines en granit rose importé d'Egypte, est impressionnante.

La Jordanie: arrivée à Amman

Jeudi 11 - dimanche 21 août 2016

Sarah, fille de Philippe et Katrien et amie d'Héloïse, travaille actuellement en Jordanie avec son mari, Andrew. Tous deux sont ingénieurs. Ils ont eu un bébé fin juillet et Hélo, qui sera sans doute la marraine, a bien envie d'aller le voir et de profiter de l'occasion pour visiter le pays. Evidemment, je ne peux pas la laisser aller seule, cette petite...


Nous voici donc au Moyen Orient en plein mois d'août... Mais on n'avait pas trop le choix des dates. Et heureusement, une grande partie de la Jordanie est en altitude (Amman 800 m) et donc relativement - très relativement - fraîche (30°).



Sarah et Andrew commencent par nous faire visiter la citadelle d'Amman, d'où on a une belle vue sur la ville. Celle-ci est immense; au début limitée à sept collines, comme Rome, elle s'étend maintenant à perte de vue. Le roi de Jordanie a voulu que la majorité des immeubles restent bas et utilisent des parements en pierre blanche du pays, ce qui donne une unité à l'ensemble.







En face de nous, vers l'est, se dresse un immense mât (127 m de haut) avec le drapeau jordanien, l'un des plus grands du monde. Quelques tours commencent à surgir au loin, tranchant sur l'uniformité des petits immeubles.










Sur cette colline centrale se dressent des témoignages de plusieurs époques de civilisation. Le premier que l'on découvre est le temple d'Hercule; à l'époque romaine, la ville s'appelait Philadelphie. Plus loin, derrière le petit musée, se trouve un ancien palais omeyyade, datant du 8e siècle, dont le dôme a été reconstruit.






Nous aurons eu une belle émotion à l'occasion de cette sortie: en rentrant chez elle, Sarah s'est aperçue qu'elle n'avait plus son portefeuille, avec tous ses papiers - dont le permis de séjour - et beaucoup de dinars jordaniens! Heureusement l'histoire s'est bien terminée, grâce à une Américaine qui l'a trouvé et l'a rendu complet...

Le lac d'Isaby

Dimanche 16 août 2016




J'ai quitté Cazères début août - ouf, cet épisode en plat pays est terminé - et j'ai atterri provisoirement à mon ancienne coloc, car la maison est louée jusqu'à début septembre. Contente de revoir Jean-Marie, qui se retrouve tout seul et cherche désespérément de nouveaux colocataires...





Mais, par ces belles journées d'été, je ne peux pas résister à l'attrait de la montagne. Pour ne pas faire trop de route, j'opte pour le lac d'Isaby, où je ne suis pas retournée depuis une sortie avec les filles, Hélo et Marion, qui devaient avoir alors 3 ou 4 ans!



Comme c'est une balade facile, il y a beaucoup de monde, surtout des familles avec enfants (comme nous à l'époque).






On a en tout cas une vue magnifique sur les sommets, en particulier sur le pic de Viscos. Que ça fait du bien de marcher! Mais là, et non pas sur des chemins plats au milieu des cultures...

L'école Steiner d'Alicante

Samedi 23 juillet 2016






La réunion du groupe se déroule à l'école Steiner.














Une assez grande école, située sur les hauteurs de la ville, composée d'un bâtiment ancien et d'une partie plus récente,









ainsi que d'une yourte! Evidemment, l'environnement ne ressemble guère à celui des écoles germaniques, mais l'intérieur reste fidèle à leur style.


Le groupe reprend un peu la discussion de Madrid, sur les représentations de chacun. La matinée est coupée d'une pause bien agréable à l'extérieur. La prochaine réunion est prévue début septembre à Madrid, je pense que ça fera trop pour moi après le programme chargé d'août...