Les cathédrales de Salamanque

Mardi 3 janvier 2017




L'Espagne en hiver, loin des clichés: il fait gris et froid! Mais ce n'est pas gênant pour visiter les cathédrales. Car il y en a deux, l'ancienne et la nouvelle, construites l'une à côté de l'autre!




Ici, pas de granite gris comme à Santiago, mais la pierre dorée de Villamayor, facile à sculpter. Effectivement, on voit que les sculpteurs s'en sont donné à coeur joie! Jusqu'à récemment d'ailleurs, puisque, lors de la restauration en 1992, l'un d'eux sculpta sur la façade de Ramos... un astronaute!





Nous commençons la visite par la nouvelle cathédrale. Sa construction dura fort longtemps, puisqu'elle débuta en 1513, mais qu'elle ne fut consacrée qu'en 1733. Elle est directement accolée à l'ancienne, à laquelle on accède par une simple porte intérieure.




L'ancienne cathédrale est surmontée d'une tour-lanterne, la Torre del Gallo (elle porte une girouette en forme de coq). Elle comporte de nombreux enfeus superbement décorés.



Mais le plus beau est certainement le retable qui recouvre tout le fond du choeur, constitué de 53 panneaux peints de vives couleurs qui représentent la vie de Jésus et Marie. Il est surmonté d'une fresque illustrant le Jugement dernier.





















Beaucoup d'autres choses à voir dans ces cathédrales, entre autres l'orgue (probablement l'un des plus anciens du monde) et le tombeau de l'évêque de Salamanque dans la chapelle d'Anaya. Finalement nous n'avons pas le temps de faire autre chose! En tout cas je n'aurai pas été déçue, Salamanque valait vraiment une halte... Et plus qu'une halte même, j'y reviendrais bien y passer un peu plus de temps, par exemple pour suivre un cours d'espagnol!

Salamanca by night

Lundi 2 janvier 2017






Le voyage de retour était une bonne occasion de découvrir Salamanque. Nous y arrivons par un bus direct depuis Porto. Marie-Sylvie, elle, a repris son bus pour Toulouse qui, après, va jusqu'à... Sion, en Valais!









Après un premier petit tour, nous ressortons dans la soirée. Nous ne sommes pas les seules: les Espagnols sont nombreux, fidèles à leurs habitudes malgré le froid! Avec les illuminations, la ville - inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988 - est vraiment superbe. La Plaza Mayor est impressionnante, même si on se passerait bien de l'énorme boule de Noël en plein milieu.





Un peu plus loin, c'est la Casa de las Conchas, caractéristiques de l'ordre de Santiago.
















Et encore un peu plus loin, la cathédrale, avec son portail, que nous visiterons demain.

Le Haut-Douro

Dimanche 1er janvier 2017




Les villes, point trop m'en faut... Je voulais donc absolument aller voir, ne serait-ce que rapidement, le Haut-Douro, là où poussent les fameuses vignes. Il ne me reste plus que cette journée du 1er janvier, puisque nous partons demain.





Seule possibilité: prendre le train jusqu'à Pinhao, au coeur de cette région. Le trajet est un peu long, mais je n'ai que ça à faire.










La gare de Pinhao vaut le voyage à elle toute seule. Malgré sa modestie, elle est entièrement recouverte d'azulejos. Ceux-ci illustrent des scènes de la vie locale; la plupart sont liées au vin, comme le transport des tonneaux par les rabelos.












Dommage, on ne profitera pas de la terrasse aujourd'hui: le soleil est caché par du brouillard, rencontré à mi-chemin (alors que le soleil brillait toujours à Porto) et il fait plutôt froid!





Les vignes occupent toute la partie basse des collines. Elles se répartissent entre les différentes quintas, les propriétés viticoles, grandes bâtisses blanches arborant fièrement leur nom de façon à ce qu'il soit visible depuis la voiture et le train.




Au retour, le soleil réapparaît, laissant apercevoir de belles échappées sur le fameux Douro.

Coimbra

Vendredi 30 décembre 2016



J'aurais bien visité le port de Nazaré et Fatima (quand on habite près de Lourdes...), mais c'est plus près de Lisbonne que de Porto. Nous nous contenterons donc de l'endroit qui en vaut certainement le plus la peine: Coimbra. La ville est célèbre pour son université, l'une des plus anciennes d'Europe avec Salamanque, Bologne, Oxford et la Sorbonne. A l'heure actuelle encore, un habitant sur trois est étudiant!





Nous commençons notre montée vers l'université, qui occupe le haut de la colline, par la vieille cathédrale. Son édification remonte à 1162, juste après le départ des Maures, d'où son aspect fortifié. Les façades alentour sont bien colorées.


 




Mais bien sûr, l'essentiel de la visite est la vieille université. Sa fondation daterait du 1er mars 1290. Après des va-et-vient avec Lisbonne, elle s'est définitivement installée à Coimbra en 1537.














Ses trois bâtiments principaux entourent une grande place donnant, au fond, sur le rio Mondego, qui traverse la ville.












Sur sa gauche, la place est fermée par le palais des Ecoles, qui était à l'origine le palais royal. Il n'y a pas foule: ce sont les vacances, les étudiants ne sont pas là et, s'il y a bien quelques touristes, ils ne sont pas très nombreux.





L'aile droite comprend la tour (appelée "la chèvre") et surtout la bibliothèque Joanine. Celle-ci est d'une splendeur exceptionnelle; elle a d'ailleurs été classée en 2012 plus belle bibliothèque universitaire du monde. Les rayonnages sont en bois du Brésil et les boiseries sculptées et peintes, avec une couleur par salle, renvoient aux trois continents où les Portugais avaient des possessions.








Nous visitons également la chapelle Sao Miguel, remarquable par ses azulejos, son plafond et son orgue décoré de "chinoiseries".





Dans le bâtiment à l'arrière de la place se trouve la salle des Capelos ou grande salle des Actes, où avaient lieu les moments forts de l'université et où se déroulent toujours les soutenances de thèses. Le plafond est couvert de panneaux de bois peint et les murs portent les portraits de tous les rois du Portugal.





Avant de quitter l'université, nous faisons un tour sur le couloir extérieur, d'où l'on a une belle vue sur la ville.











A la sortie de l'université, c'est un changement d'époque: pas de doute, nous sommes bien dans une ville où les étudiants sont bien de leur temps!

Le Douro à Vilanova-de-Gaia

Mercredi 28, jeudi 29 et samedi 31 décembre 2016




Passant le fameux pont Dom Luiz 1er, nous arrivons à Vilanova-de-Gaia, qui fait face à Porto. De là, on a une vue splendide sur le quartier de la Ribeira, surmonté de la cathédrale (la Sé - la Seu à Majorque!) et du palais épiscopal.





Ce tableau classique est complété par de nombreux rabelos, ces gabares qui servaient autrefois à transporter le vin depuis le Haut-Douro. C'est dans cette région que se situent les vignes, tandis qu'à Gaia se trouvent les chais où le vin devient du vrai porto...








Un petit télécabine permet de monter en haut de la ville, au jardin de Morro, d'où l'on a encore une plus belle vue sur Porto et le Douro jusqu'à son embouchure.










Le télécabine passe au-dessus des nombreux chais établis sur cette rive, parfois depuis plus de 200 ans, comme le célèbre Sandeman, avec sa silhouette emblématique.







Pour notre part, nous avons décidé de visiter les caves Calem, très anciennes aussi. Elles sont vraiment magnifiques; la guide, qui parle parfaitement français, nous apprend beaucoup de choses intéressantes sur les diverses variétés de porto et les techniques correspondantes.


La visite est suivie d'une dégustation et d'un petit concert de fado, que nous voulions découvrir, même si cette musique vient plutôt du sud du Portugal. Nous ressortons satisfaites, au point de renoncer à chercher un restaurant pour le réveillon. Nous rentrons donc dans notre bel appartement, d'où nous pouvons admirer le va-et-vient des bateaux: vu leur nombre, la tradition est certainement de fêter la nouvelle année sur le Douro!

Le Douro à Porto

Mercredi 28 et jeudi 29 décembre 2016




Délaissant la vieille ville, nous allons maintenant explorer ce célèbre Douro et ses environs. C'est le long de ses quais que l'on découvre le quartier le plus typique, celui de la Ribeira.




C'est un quartier populaire, fait de petites maisons de toutes les couleurs, dont les façades sont ornées de linge séchant au soleil.




Certaines maisons, plus grandes, reposent sur des arcades.



La promenade le long des quais permet aussi d'admirer les ponts qui enjambent le Douro, en particulier le pont Dom Luiz 1er, réalisé par un ingénieur belge, ancien collaborateur d'Eiffel. Un peu plus loin se trouve le pont de la reine Dona Maria Pia, oeuvre de Gustave Eiffel lui-même, mais maintenant désaffecté.









A l'approche du pont, les cafés et les restaurants se multiplient. Un peu plus tard, et surtout pendant le week-end du jour de l'An, les terrasses seront bondées! Et le magasin de souvenirs, dans une jolie petite maison jaune, bien fréquenté!





















Le Douro à Entre-os-Rios


Mardi 27 décembre 2016




Avant de partir, Hélo a envie de voir à quoi ressemble la campagne et en particulier ce fameux Douro. Nous prenons donc un bus qui, en longeant la rivière, nous amène pas très loin de Porto, dans une région peu touristique.



Les coteaux au-dessus du fleuve abritent de nombreux petits villages. La végétation est étonnante, avec un mélange de sud méditerranéen et d'essences plus "nordiques"; par exemple, les orangers poussent dans des prés très verts, alors qu'on est plutôt habitué à les voir sur de la terre nue!




Le nom du village veut dire "entre les rivières", car le Douro reçoit ici un affluent, le rio Tamega. C'est un endroit paisible, qui semble très rural, mais nous nous apercevrons au retour qu'il n'est en fait pas loin des banlieues de Porto, peuplées, étendues et embouteillées!