Neige, neige et reneige

Dimanche 31 janvier




Le dernier week-end, je suis rentrée du boulot le vendredi soir à 8 h et y suis repartie le lundi matin à 8 h. Entre-temps, je n'ai pas mis le nez dehors pour cause de brouillard. Alors, cette fois, j'ai décidé de me forcer à bouger. Résultat: un petit tour à Villars pour essayer de trouver le soleil.










Du soleil, il y en a eu juste un peu au début, puis les nuages sont venus. Il aurait sans doute fallu aller plus haut en Valais. Mais de la neige, ce n'est pas ça qui manquait!














Ce n'est pas la petite dame là qui dira le contraire...

La commanderie de Lacommande

Mercredi 30 décembre


Re-voiture d'Yves pour aller à Pau; cette fois c'est moi qui descends pour retrouver Geneviève. Nous sommes invitées à manger chez Marie-Josée, que je revois pour la première fois depuis la rencontre dans l'Allier cet été - mais je la connais depuis bien 25 ans! Bon repas et bonne discussion, je me lancerais bien dans un projet avec ces deux-là...

















L'après-midi Geneviève m'emmène visiter un village du Béarn, Lacommande, situé sur le chemin de St-Jacques (la via Tolosona ou voie d'Arles). Il possède une église du XIIe avec de beaux chapiteaux sculptés.












Une superbe commanderie (ancien hôpital), construite par Gaston IV le Croisé pour accueillir les pèlerins, a été gérée ensuite par les Chevaliers de St-Jean de Jérusalem (ceux de l'église de Luz, coïncidence intéressante).






Elle sert maintenant pour les séminaires ainsi que pour des expositions. Il y en a justement une intitulée "L'élégance du radis". Quelle n'est pas ma surprise de voir que ce sont des photos de Dominique Jullien, grand photographe de montagne, à qui j'ai acheté la maison de Luz! Je ne connaissais pas ce côté plus "recherche" de son travail.








En face du bâtiment principal se trouve le gîte actuel des pèlerins et sur le devant se dresse une série de stèles discoïdales, uniques dans la région.














L'autre côté de la place est bordé par la cave des vins de Jurançon et ses tonneaux. Une autre stèle, nettement plus moderne, décrit la voie d'Arles. Bien des choses intéressantes dans ce joli village!

La rue des Traducteurs

Lundi 28 décembre

Location de la vieille voiture d'Yves pour aller à Bagnères, où je dois retrouver Marie-Pierre, ancienne amie prof de yoga que j'ai quand même revue de temps à autre, et Jean-Marc, que je n'ai sans doute pas revu depuis mon départ! Nous mangeons ensemble dans un petit restaurant sur les Coustous. Je découvre que Jean-Marc, avant de devenir instit, avait fait Sciences Po Toulouse, où leur fils est en troisième année (plus exactement, il fait actuellement un stage en Nouvelle-Zélande...). Et ce n'est pas le seul de nos points communs, nous nous retrouvons vraiment sur la même longueur d'ondes après toutes ces années.

























Comme Campan n'est qu'à dix minutes, j'y fais un saut pour revoir Miguel et Marie-Françoise. Les discussions continuent et je découvre, avec l'une des traductrices, le fonctionnement exact du bureau. Une journaliste d'un journal local passe demander à Miguel comment il voudrait renommer sa rue (le nom doit changer parce qu'il ressemble trop à un autre). Comme il en est le seul habitant, il a fait des propositions: rue des Traducteurs ou rue St-Jérôme (le patron des traducteurs)! J'espère que ce sera accepté...

Le ski

Dimanches 20 et 27 décembre






Hélo est arrivée déjà le 19, après avoir rejoint Sarah à Paris; elles avaient réussi à avoir des réservations dans le même TGV et dans la même voiture.











Evidemment, la première chose qu'elles font le dimanche, c'est d'aller au ski, d'autant qu'il fait très beau et qu'il n'y a pas encore trop de monde. Pour la première sortie de la saison, c'est Barèges et la Mongie.




























Le dimanche suivant, elles décident de remettre ça, mais c'est une autre histoire! Tout d'abord, il y a un maximum de monde, entre les gens du coin venus pour le dimanche et les vacanciers arrivés la veille pour une semaine. Et il est tombé une mince couche de neige qui rend les routes glissantes à l'abord des stations.








Bilan: entre Barèges et Tournaboup, un car s'est mis en travers, tout est bloqué. Sarah et Hélo, parties cette fois avec Johann, décident donc de tenter Luz-Ardiden. Mais au-dessus de Grust, ça n'avance plus. Demi-tour, ils tentent Gavarnie... où ils parviennent à monter avec les pneus d'été (Johann, qui travaille maintenant comme journaliste à Paris, n'a pas de pneus neige), malgré des voitures en travers et d'autres arrêtées pour mettre les chaînes! Partis de Luz à 10 h, ils commencent à skier à 13 h!! Mais ils continuent jusqu'à la fermeture...











Pendant ce temps, je reçois Miguel et Marie-Françoise pour parler affaires. Discussion très très positive!

Les prés

Vendredi 25 décembre





Belle journée de Noël, avec d'abord une petite promenade jusqu'à Vizos puis vers Lacouture, à la recherche de moutons dans les prés pour faire des photos afin de profiter de cette belle lumière.





















Un pauvre agneau appelle désespérément sa maman, mais aucune brebis ne s'intéresse à lui. Serait-il orphelin?







L'après-midi, Jacques vient avec les filles passer un moment. Nous n'avons pas eu le courage d'aller au ski, cette fois-ci, et nous contentons de monter au château puis au-dessus d'Esterre. A la maison, nous inaugurons le Pictionnary que Clara a reçu pour Noël.

La crèche vivante

Jeudi 24 décembre

Je ne suis arrivée qu'hier soir et, ce matin, il pleut des cordes. C'est sous ce déluge que je rencontre Michel, l'apiculteur, qui m'annonce qu'il a organisé avec sa femme (et accessoirement le curé) une crèche vivante autour de l'église ce soir. Il n'ont rien prévu au cas où il continuerait à pleuvoir...


Mais le bon Dieu est de la partie et, à 10 heures, il fait sec et pas froid. Beaucoup de monde sur la place de l'église, car cette initiative est une première. Ce sont les enfants qui jouent, Hélo en connaît la plupart grâce au J-Club. Ce n'est pas parfait, mais bien sympathique, avec l'âne et les agneaux qui par moments se mettent à bêler en choeur...









Puis c'est la messe de minuit chantée par l'Orphéon.











A la sortie, nous discutons un bon moment avec Guilhamat, l'ancien maire de Sazos, à qui je n'ai pas parlé depuis fort longtemps mais que je ne risque pas d'oublier: en 1974, année du premier chantier dans le village, il nous avait tous emmenés faire le Vignemale! Magnifique souvenir... Avec celui de la manifestation du Larzac, où nous avions entraîné Roger, l'employé communal, célibataire endurci qui au départ ne voulait pas travailler avec tous ces jeunes. Je n'oublierai pas comment, en fin de nuit, il avait surgi de son sac de couchage pour chanter avec la foule "l'hymne" occitan, le "Se canti"...