Tolède

Vendredi 3 juin 2016






La fin du séjour à Salobrena approche déjà. Nous ne prendrons pas le même chemin pour rentrer, car nous sommes invitées à Madrid à une réunion avec des Espagnols dont Geneviève a fait connaissance à Chatou.







Tolède se trouvant pratiquement sur notre route, nous décidons de nous y arrêter pour une courte visite.























Cette ville, construite dans une boucle du Tage, a été, à un moment de sa longue histoire, un centre de traduction réputé et un lieu de rencontre des savants des trois religions. Elle est spécialiste du travail de deux métaux: l'acier, d'où une importante production d'épées et, à l'heure actuelle, de couteaux (très impressionnant!), et l'or, employé pour la damasquinerie. Cette technique, qui consiste à enchâsser de fins fils d'or sur une surface métallique, permet de décorer toutes sortes d'objets, allant des fameuses épées aux boucles d'oreilles en passant par les assiettes et les vases.



Tolède est aussi la ville où vécut El Greco, "le Grec". On y trouve un musée consacré à ce peintre, mais nous n'aurons pas le temps de le visiter aujourd'hui, il nous faut encore arriver à Madrid (ou plutôt une de ses banlieues)! Et le contournement de la capitale, avec ses autoroutes dans tous les sens, ne sera pas la partie la plus agréable du voyage.




Après notre petit séjour madrilène et une réunion bien sympathique et intéressante, nous retrouvons avec soulagement les immensités vides de l'Espagne et ses autoroutes quasi désertes (et gratuites).








Nous faisons un petit détour par le monastère de Piedra, que je découvre tout d'un coup sur la carte et que j'ai envie de voir. En effet, Paulo Coelho y situe une partie de son livre "Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j'ai pleuré", dont la plus grande partie se déroule à Saint-Savin et à Lourdes. Selon la légende, tout ce qui tombe dans les eaux de cette rivière - feuilles, insectes, plumes d'oiseaux... - se transforme en pierres de son lit... Nous en profitons pour faire une petite halte près de Calatayud, au milieu de la végétation méditerranéenne en pleine floraison.

Petit tour à Lanjaron

Mercredi 1er juin 2016





Nous avons bien envie d'aller revoir la Sierra Nevada, toute proche, mais ne voulant pas faire trop de kilomètres, nous nous contentons de Lanjaron. J'aime bien ce lieu, qui sent déjà un peu la montagne.









Lanjaron est une petite ville réputée pour ses eaux médicinales (station thermale très fréquentée) et minérales (grande usine d'embouteillage). Les fontaines sont nombreuses, souvent agrémentées de poèmes (ici, de Federico Garcia Lorca).
 

























Comme dans la plupart des villages d'Andalousie, on y trouve d'étroites ruelles fleuries séparant des maisons toutes blanches, mais aussi des tinaos, ces passages couverts propres aux Alpujarras.

La vieille ville de Salobrena

Lundi 30 mai - vendredi 3 juin 2016


Salobrena est une petite ville, dont la partie ancienne est bâtie sur un éperon rocheux qui domine la plaine fertile de Motril, capitale de la Costa Tropical.







































Nous allons plusieurs fois nous promener dans ses ruelles qui montent jusqu'à l'église du Rosaire et au château maure du Xe siècle. Les photos parlent d'elles-mêmes...


























Les plages

Lundi 30 mai - vendredi 3 juin 2016




Nous commençons la visite de Salobrena par ses petites plages.



La première, la Caleta, est vraiment minuscule, quelques mètres entre des rochers. Mais elle est surmontée d'un assez grand village accroché à la colline.



En bas, en face du village, se trouve l'ancienne raffinerie de sucre. La canne à sucre a en effet longtemps été une culture traditionnelle de la région et la raffinerie n'a cessé son activité qu'en 2005.




Un peu plus loin, c'est l'inverse: le village de la Guardia est tout petit, mais bordé par une grande plage de sable gris. Celle-ci est séparée de la grande plage de Salobrena, ses palmiers, ses immeubles, sa promenade, par une avancée rocheuse, le penon.










La saison n'a pas encore commencé et il y a encore peu de monde. Le soir, nous pouvons manger tranquillement dans un chiringuito en admirant de beaux couchers de soleil...







La maison de Salobrena

Dimanche 29 mai - vendredi 3 juin 2016




Juste après Motril, voici enfin Salobrena, le but de notre périple! Nous y étions passées rapidement à la fin de notre petit voyage dans les Alpujarras, il y a deux ans, et Geneviève avait eu le coup de foudre pour ce grand village blanc. Elle a donc cherché à y faire un échange de maison.





La maison est petite et simple, mais magnifiquement située sur une crête d'où l'on voit au loin la Sierra Nevada, avec encore quelques plaques de neige, et de l'autre côté la mer. Il y a même une piscine, dont l'eau reste quand même un peu fraîche.



Le jour de notre arrivée, il souffle un vent violent. Comme le dit la propriétaire, c'est exceptionnel ici - et c'est vrai que c'est la première fois que je vis ça depuis que je viens en Andalousie.




Depuis les terrasses au-dessous de la maison, on distingue la vieille ville de Salobrena et, plus loin, la ville nouvelle le long de la plage.











A part quelques parcelles en friches, les coteaux qui dominent la plaine fertile de Motril sont entièrement aménagés en terrasses plantées d'oliviers, mais surtout d'arbres que nous ne reconnaissons pas, peut-être des avocatiers. La Costa Tropical jouit en effet d'un climat particulièrement favorable, qui lui a permis de se spécialiser dans la culture de fruits exotiques.

Le parc naturel de Cabo de Gata

Dimanche 29 mai 2016


Aujourd'hui encore, nous pouvons nous offrir le luxe de faire un petit détour. Cette fois-ci, ce sera dans le parc naturel du Cabo de Gata, une des rares parties sauvages de la côte espagnole. Nous avions déjà voulu y venir lors de notre séjour à Nerja-Malaga, il y a deux ans, mais c'était trop loin.




Nous choisissons de nous arrêter pour manger à Las Negras, un petit village typiquement andalou, pas trop construit, qui doit son nom aux rochers noirs bordant la petite baie. L'ensemble du territoire du parc est d'origine volcanique.



































Nous admirons un magnifique massif de bougainvillées multicolores, ainsi qu'un escalier et une terrasse de maison décorés d'un paysage en mosaïque.













Toute la région est désertique, au point qu'elle est devenue la Mecque du western spaghetti! Plus de 300 films y ont été tournés...









Reprenant la route, nous traversons ensuite une autre sorte de désert: celui du plastique! D'Almeria jusqu'à Motril, les serres succèdent aux serres sur des dizaines de kilomètres, recouvrant plus de 25000 hectares.

Valence et Alicante

Samedi 28 mai 2016




Notre deuxième étape étant la moins longue, nous pouvons faire quelques visites en cours de route. La première est pour Valence, où Geneviève souhaite voir le "calice du Graal" conservé à la cathédrale. Un stage sur le thème du Graal nous attend en effet à l'automne...



Pour manger - à l'heure espagnole - nous faisons halte sur l'immense plage de Cullera. Je ne pensais pas qu'il y avait de si grandes plages de beau sable en Méditerranée! Un peu plus loin, ce sera Oliva et la Font salada, une source d'eau salée qui soigne les maladies de peau.




Nous avons prévu de passer la nuit à Alicante, là aussi en raison de projets dont nous parlerons plus tard... Mais pas facile de trouver un hôtel quand on circule en voiture dans une grande ville inconnue!



Le lendemain matin, petit déjeuner très agréable dans un chiringuito sur la plage. Une vraie belle plage, avec du beau sable fin et une descente en pente douce... Dommage que l'eau ne soit pas encore tout à fait assez chaude pour se baigner! Mais nous reviendrons...

Le delta de l'Ebre

Vendredi 27 mai 2016



Aujourd'hui, grand départ pour un véritable tour d'Espagne avec Geneviève! A l'origine, nous avions deux échanges de maison à faire: l'un, pour moi, avec Cadiz et l'autre, pour elle, avec Salobrena, en Andalousie. J'ai dû annuler le premier à cause de la virée en Corse, mais nous avons maintenu le second et n'avons pas trouvé de meilleure solution que de faire ce long trajet en voiture.





Nous avons donc décidé de partager l'aller en trois étapes. La première nous amène au delta de l'Ebre, un peu avant Vinaros.











Comme souvent les deltas, celui-ci est fréquenté par de nombreux oiseaux et s'est reconverti dans la culture du riz.













Le paysage est donc un curieux mélange entre rizières asiatiques et végétation méditerranéenne.












Pour finir, nous manquons le village où nous comptions passer la nuit et continuons jusqu'à Peniscola, où nous trouvons gîte et couvert. Pas trop de regrets au fond, car le village sur son rocher est bien joli aussi.