Jeudi 13 janvier 2010
Une semaine ordinaire, avec beaucoup de boulot, eurythmie et soirée projet chez Marie-Josée à Pau, suivie de la visite de St-Faust, toujours en vente depuis 7 ans (un choc: j'avais connu l'école en vie et là elle est... cadavérique, pourrait-on dire), puis peinture.
Et vendredi, coup de théâtre: mon déménageur de Tarbes m'annonce qu'il doit aller en Suisse et peut donc me ramener mes dernières affaires restées au garde-meubles à Neuchâtel! Multiples coups de téléphone pour tout organiser, entre autres récupérer le piano, que j'avais laissé en dépôt à l'Aubier. Mardi matin, je suis dans le train pour Genève, puisqu'il faut être présent au passage de la douane. Soirée chez les Fiederer, que je suis très contente de revoir, saut à la commune de Rochefort, qui n'avait pas fait correctement l'attestation de départ, douane avec l'angoisse de recommencer le scénario de la dernière fois... Et finalement tout se passe bien! Retour aujourd'hui dans la journée, plein de péripéties comme souvent avec la SNCF. Mais incroyable, j'arrive à l'heure pile à mon rendez-vous chez Claudine T., perdue au fin fond de la vallée du Bergons. Quand les choses doivent se faire, elles se font.
Pas de photo, à part celle d'Isabelle, dans sa grande maison en bois, en train de skyper avec Fleur, qui fait des études de sage-femme en Belgique. Par un acte manqué révélateur, je ne trouve plus mon appareil photo, je laisse même un message sur le répondeur d'Isabelle pour lui demander de le chercher. En fait, il était au fond de mon sac...
Malgré le nombre de kilomètres que j'ai dû avaler en trois jours, j'apprécie le voyage en train: je peux enfin lire!!! Politis, Nexus (revue méconnue et pourtant excellente), Eckhard Tolle, Frédéric Lenoir... A la place des photos, je recopie les histoires drôles tirées de différentes traditions que ce dernier cite dans son livre.
Deux moines bouddhistes, un jeune et un vieux, cheminent ensemble. Ils arrivent devant une rivière, au bord de laquelle ils voient une ravissante jeune femme, qui leur demande de l'aide pour traverser le gué. A la stupéfaction du jeune, le vieux moine propose à la femme de monter sur son dos. Une fois la rivière traversée, les deux moines poursuivent en silence leur marche. A la fin de la journée, le jeune moine dit à l'Ancien: "Comment as-tu pu prendre sur ton dos cette femme, alors que tu as fait voeu de chasteté?" Et l'Ancien de lui répondre: "Cette femme, je l'ai portée deux minutes et après je l'ai complètement oubliée. Et toi, après une journée de marche, tu la portes encore."
Le calife vient de mourir. Alors que le trône est vide, un misérable mendiant vient s'asseoir dessus. Le grand vizir demande aux gardes de se saisir de ce loqueteux qui vient de commettre un tel sacrilège, mais le loqueteux répond:
- Je suis au-dessus du calife.
- Comment peux-tu dire une chose pareille! s'exclame le grand vizir, stupéfait. Au-dessus du calife il n'y a que le Prophète.
- Je suis au-dessus du Prophète, poursuit le mendiant, sans se départir de son flegme.
- Quoi! Qu'oses-tu dire, misérable! Au-dessus du Prophète, il n'y a que Dieu!
- Je suis au-dessus de Dieu.
- Blasphème! hurle le grand vizir au bord de la crise d'apoplexie. Gardes! Etripez ce fou! Au-dessus de Dieu, il n'y a rien!
- Justement, je ne suis rien.
Un rabbin, sortant de la synagogue, rend grâces à Dieu de tout ce qu'Il a fait pour lui; il lui redit toute son adoration et toute la confiance qu'il place en Lui et en Lui seul. Or voilà que, plongé dans ses pensées, il tombe dans un ravin. Dans sa chute, il parvient à se raccrocher à une petite branche, qui ne semble pas très solide. Effrayé par le vide, il appelle à l'aide:
- Y a quelqu'un? Y a quelqu'un?
Seul le silence lui répond. Il crie encore quand une voix le fait taire. Une voix profonde venue d'en haut, de très haut:
- Mon fils, j'ai entendu ton appel. N'aie aucune crainte et lâche cette branche. Mes anges vont te porter et te déposer doucement en bas du précipice.
Et le rabbin, regardant à nouveau le vide sous ses pieds:
- Y a quelqu'un d'autre?
Un missionnaire marche dans la savane et se trouve soudain face à face avec un lion rugissant. Le prêtre supplie Dieu de lui venir en aide: "Seigneur, inspirez des sentiments chrétiens à ce fauve!" Aussitôt un miracle se produit: le lion arrête sa course, se met à genoux et prie: "Mon Dieu, bénissez ce repas. Amen."
1 commentaire:
je ne connaissais que celle des moines. :)
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