Journée gourmande

Dimanche 30 décembre

Aujourd'hui nous descendons plus bas dans la vallée, à Argelès, manger dans un des bons restaurants de la région, le "Casaou" (Jardin). L'accueil est toujours aussi sympathique et le repas excellent. Au retour petit détour par le donjon des Aigles à Beaucens, où nous pouvons observer de nombreux vols de rapaces.






















Quand nous arrivons à Luz, les nuages, déjà dissipés, dévoilent des sommets joliment saupoudrés de blanc. Un très bel effet esthétique, mais pas de changement décisif pour les stations...

Journée studieuse

Samedi 29 décembre

La météo annonce une nouvelle petite perturbation avec cette fois 2 à 5 cm de neige. Grand progrès par rapport à la dernière fois... mais ce soir, quand même, il pleut un peu et il va bien tomber quelques flocons en altitude.
Ce matin nous avons travaillé; cet après-midi c'était le "concert" d'Hélo et Sarah chez les Slacik, où elles s'étaient entraînées, l'une au piano, l'autre à la flûte traversière. C'était bien réussi et on espère qu'elles nous feront un petit concert à chaque fois (ce n'était d'ailleurs pas le premier, mais durant ses deux années de prépa Sarah n'avait plus le temps).




























Et ce soir nous avons joué au rami à la manière de Geneviève apprise en Inde... Le jeu a plu à tout le monde, ce qui serait un progrès car les autres posent problème: Sarah et Mamie n'aiment pas la canasta, Hélo n'aime pas le bombu et je n'aime pas la belote!

Lumières barégeoises

Vendredi 28 décembre

Jacques, d'Odos, se retrouvant sans sa famille, souhaitait monter de Tarbes pour aller au ski. Nous nous "dévouons" pour l'accompagner. Sarah est enrhumée et préfère renoncer. Le loueur de skis, qui nous connaît, nous dit qu'il a déjà un Petit dans ses fiches; comme il sait que nous sommes en Suisse, il nous dit: vous, ce sera "Petit suisse"...
Cette fois, nous montons à Barèges. Surprise, le parking de Tournaboup est plein comme un oeuf! Beaucoup de monde est arrivé après Noël... Je n'aime pas skier quand il y a la foule, Jacques non plus, mais finalement nous passons un excellent après-midi. J'ai beaucoup de très bons souvenirs du temps où je faisais la saison dans la station, mais je crois que je n'y étais pas revenue skier depuis dix ans. Elle a bien évolué depuis, avec de super-télésièges 4 et 6 places ultra-rapides et des systèmes de forfaits très souples. Et puis, il n'y a rien à faire, c'est quand même la station la plus grande et la plus belle de la vallée!

















































La dernière descente est belle. D'abord nous faisons la "Plage", piste ainsi surnommée parce qu'elle est plein sud et qu'il y fait parfois très chaud; puis nous continuons par le long schuss jusqu'à Tournaboup, qui permet toujours d'apprécier les dernières lumières du soir sur les plateaux au-dessus de Barèges. Après ces beaux moments, retour abrupt à la civilisation: queue sur la route et embouteillages à Luz...












Ce qui ne nous empêche pas de terminer en beauté par un goûter à la maison avec des gâteaux de chez Carrias! suivis d'une soirée "cartes", avec bombu et tarot (la canasta et le rami seront pour une autre fois)...

La lumière s'est éteinte mais elle est revenue

Jeudi 27 décembre

La panne n'a pas duré longtemps: ce matin, grand beau mais froid. Diverses choses à faire sur place, en particulier discussion avec le couple d'artisans qui va nous installer la cuisine.



Ensuite, une petite virée autour de Luz pour profiter du soleil: d'abord le château Ste-Marie, d'où on a une belle vue de tous les côtés, au nord vers Esquièze-Sère, au sud vers Luz et ses deux sommets jumeaux, le Montaigu et le Bergons; puis Esterre; et enfin Viella avec sa charmante petite église sur fond de chaîne de l'Ardiden. Au retour, petit arrêt chez Katrien bloquée sur son canapé, ce qui ne lui ressemble guère! Philippe, qui ne skie pas, est monté en raquettes au col de Boucharo. Il n'a pas eu de vent, lui...






























Mercredi 26 décembre

Aujourd'hui pas de lumière: le ciel est couvert, on espère la neige. Nous avons prévu de passer la journée à Tarbes pour faire des courses. Au retour, passé Lourdes bouché comme d'habitude, le ciel est dégagé au-dessus des montagnes et il n'est pas tombé un seul flocon...

Lumière sur la neige

Mardi 25 décembre

Aujourd'hui Sarah et Hélo ont décidé d'aller skier. Après avoir un peu hésité (je n'ai pas skié depuis longtemps!), je me décide à les accompagner. L'hiver, c'est quand même le seul moyen d'être en haute montagne et j'ai bien envie de faire des photos de Gavarnie, que j'aime beaucoup. Pour skier, le 25 décembre est une journée assez idéale (pour les mécréants!), car il n'y a personne sur les pistes.


Nous voici donc de bonne heure à la station où, surprise - nous n'avions pas envisagé cette éventualité - le vent souffle assez violemment. C'est le vent d'Espagne, un foehn; normalement il est chaud, mais à 2000 m d'altitude il devient très froid. Ici il se nomme "balaguère", le dicton local dit: "la balaguère ne meurt jamais de soif", ce qui signifie que dès qu'elle tombe, il pleut. La météo annonce effectivement une petite perturbation pour demain, avec 1 à 4 cm de neige. Ouahou on va aller loin avec ça! C'est vrai qu'il n'y a pas grand chose ici pour l'instant, contrairement aux Alpes. Mais finalement ça ne nous empêche pas de bien profiter de la journée, alternance entre moments où on se régale - sur les pistes - et moments où on se dit qu'on est maso - sur les télésièges!!


Depuis la station de Gavarnie, on a une vue splendide sur des lieux mythiques des Pyrénées. On commence par le col des Tentes, qui précède celui de Boucharo: c'était depuis toujours la voie des échanges avec l'Espagne. Il y a quelques dizaines d'années, les Français ont construit une route jusqu'à Boucharo (on y skie dessus actuellement), mais les Espagnols n'ont jamais achevé le bout qu'ils devaient faire de leur côté, notamment parce que, juste derrière, il y a les magnifiques canyons, classés maintenant patrimoine mondial de l'Unesco.







On voit aussi une bonne partie du cirque de Gavarnie, les grands sommets comme les Astazous et le Marboré, et surtout la fameuse brèche de Roland, cette immense cassure de la falaise qui sépare le versant français du versant espagnol, due paraît-il à l'épée du vaillant chevalier (à noter que le col de Roncevaux est très loin d'ici...).

Lumière toujours

Dimanche 23 et lundi 24 décembre

Il fait toujours aussi beau. Froid dans la nuit, mais agréablement tiède dès que le soleil arrive. Malgré tout, nous ne sommes pas beaucoup sorties. Hier je suis allée soutenir le moral de Katrien (l'épouse belge de l'ami Philippe) qui venait de se faire une entorse du genou au ski - sa saison est finie - et Hélo s'est entraînée au piano avec sa copine Sarah (leur fille). Et puis beaucoup de ménage, des courses, des bavardages à droite à gauche, le cinéma à la Maison de la Vallée pour certaines... Le temps passe vite, mine de rien!




Aujourd'hui nous avons quand même voulu profiter du soleil et sommes allées faire un tour du côté de chez Toni (ancien camarade de maternelle); il n'était pas là, mais c'était l'occasion de faire une belle série de photos de Luz et des villages proches. J'aime particulièrement les petites églises d'Esquièze et de Sère...













La lumière brille et le soleil chauffe

Samedi 22 décembre

Une lapalissade, me direz-vous... Eh bien non, car ce n'est pas vrai partout. C'est ce qui nous a frappées quand on est arrivées à Luz ce matin: il y a vraiment une lumière magnifique ici (ce n'est peut-être pas pour rien que ça s'appelle Luz) et, même en hiver, le soleil chauffe! Qu'est-ce que c'est agréable... Et qu'est-ce que ça me manque le reste du temps!



C'était agréable aussi de retrouver la maison. Deux choses à faire en priorité: ouvrir les volets et allumer le feu. Même deux feux, l'insert à la cuisine et le poêle dans le séjour, car elle n'a pas encore été chauffée une seule fois depuis l'été. Le bois rentré cet été est bien sec et dès l'après-midi il fait bon. Ce soir on a plus de 20°! Quelle bonne chaleur... bien sûr, se chauffer au bois exige du boulot et de la présence. Mais c'est aussi une compagnie.


Le verdict est tombé

Samedi 8 décembre

Le voyage en Inde de février paraissait lointain, voire onirique. Il faisait une coupure dans le cycle de l'année, des images claires et brillantes au milieu de la grisaille hivernale.. Je voulais bien sûr qu'il se réalise mais j'étais aussi anxieuse à l'idée de repartir dans ce monde qui ne vit pas au même rythme que le nôtre. Il y avait les pour: approfondir un projet, entretenir les relations, changer. Et il y avait les appréhensions: ce changement justement, avec toutes les craintes qu'il entraîne, est-ce que je vais encore savoir vivre à l'indienne, est- ce que je vais devoir voyager seule? Et puis, seul gros bémol: il fallait que l'école m'autorise à manquer 2 semaines de cours.
Mais tout est bien qui commence bien et notre demande de congé a été acceptée!
Le directeur a téléphoné vendredi soir, très enthousiaste. J'ai aussi reçu un mail:

"Chère Héloïse,

Le bureau de la Commission d'école a pris la décision de vous accorder le
congé demandé du 10 février 2008 au 1er mars 2008.

Vous manquerez ainsi 2 semaines d'école en début de semestre. Après
consultation du corps enseignant de la classe 2S, aucun-e enseignant-e ne
s'est opposé-e (...)"

Et voilà, envolés les soucis! c'est donc avec l'entier accord de mes professeurs que je vais participer au stage dans le désert du Thar!
A moi l'Inde!!!!