Ceux de St-Justin

Mardi 27 juillet



Silence du blog = boulot. Pour toutes les deux. Il y a juste eu un bref intermède, la visite des "Suisses", Jean-Luc (qui est Français) et Myriam, vendredi soir, en transit entre Montezillon et Bidart, sur la Côte Basque. Ils m'apportent encore un certain nombre de choses que je n'avais pas pu déménager avec le train. Nous passons une soirée bien sympathique à la Tasca, mais malheureusement ils repartent assez vite le samedi matin, car il leur tarde d'arriver.






Aujourd'hui Hélo ne faisait qu'une petite matinée et l'électricien avait fini les travaux à midi (youpi! dans la grande pièce du 1er qui sera finalement sans doute mon bureau, il y a un net progrès: quand on appuie sur le bouton, ça s'allume!!!). A son retour de la piscine, je n'ai pas pu résister: on est parties faire un tour. Destination pas très originale, la Ferme St-Justin.







C'est déjà un peu tard, mais finalement il vaut mieux. En effet, les derniers clients sont partis et, après avoir admiré la collection de panneaux du Routard et mangé une excellente glace et une excellente crêpe, on a le temps de bavarder tranquillement. C'est d'abord Jean-Louis qui vient s'asseoir avec nous, puis Gwena nous rejoint, et enfin Marjorie. Les deux garçons sont chez des copains. Bien du temps a passé depuis l'époque où on faisait la saison d'hiver à la Régie de Barèges, où Jean-Louis était pisteur... Maintenant il est maire de Sers et, depuis peu, président de la communauté de communes. J'apprends qu'il est un grand copain de Laurent G., qui s'est présenté contre le maire de Luz actuel aux dernières municipales et dont je suivais religieusement le blog depuis la Suisse...


Le sentier des marmottes

Mardi 20 juillet 2010



Rebelote: c'est le Tour de France, la route est bloquée, Hélo est en congé (le dimanche et le mardi tous les 15 jours, un peu curieux comme rythme...) et il fait beau (mais orageux). Conclusion: nous allons nous balader, mais cette fois seules, car les Leblanc ont décidé de faire un itinéraire trop long pour nous.






Nous choisissons une balade en balcon sur le GR10, au-dessus de la vallée d'Ossoue, qui part de Gavarnie et mène au Vignemale, plus haut sommet des Pyrénées françaises (le point culminant, l'Aneto, étant en Espagne). Nous avons à peine marché un quart d'heure que nous tombons sur trois bébés marmottes, chacune à une sortie de terrier, pas sauvages du tout! Un peu plus loin, une autre jeune me détale carrément sous les pieds... En tout, nous en verrons plus d'une vingtaine.



























Et, là aussi, des fleurs, des fleurs et encore des fleurs: iris (dont un seul blanc au milieu des bleus!), lys martagon (fanés), oeillets, arnica, joubarbes, linaigrettes... A la pause pique-nique, nous nous apercevons que nous sommes assises sous une falaise criblée de saxifrages des Pyrénées, grosses hampes blanches pouvant mesurer jusqu'à 80 cm de long. Et en montant essayer de les voir de plus près, Hélo tombe sur des edelweiss...


Que ça fait du bien de marcher! J'ai enfin perdu le teint lavabo que j'affichais depuis des années, ainsi que la tonne que je traînais sur le dos. Impression de vie dans le corps, de paix dans le coeur... la liberté retrouvée! Même si on est encore très loin de la légèreté de ces trois minuscules papillons voletant autour d'une fleur...

Le cirque de Troumouse

Dimanche 18 juillet


Depuis le dernier message, nous n'avons fait que bosser, Hélo et moi. Mais là c'est dimanche, elle est en congé, il fait beau, et les Leblanc nous proposent d'aller faire une balade. La direction est quasiment imposée, puisque c'est la première des trois journées de route bloquée à cause du Tour du France (aujourd'hui c'est le Mondovélo, le tour amateur): il faut aller vers Gèdre et Gavarnie. Nous optons donc pour Troumouse. Nous ne sommes pas les seuls d'ailleurs!





Nous partons, encore dans l'ombre, du hameau de Héas et de sa chapelle pour monter vers la cabane de l'Aguila, puis passons un petit col vers la tour de Lieusaube, pour arriver au bout du cirque de Troumouse, face à la Munia. Après la pause pique-nique, nous continuons jusqu'aux lacs des Aires (où Katrien se baigne) pour redescendre ensuite dans le vallon des Touyères.






Que dire? Le paysage est tellement grandiose, bien que dans un tout autre genre que les lacs d'Embarrat... C'est aussi le meilleur moment pour les fleurs, il y en a partout, de toutes les tailles et de toutes les couleurs.






























Maintenant, ce sont surtout les champs d'iris qui nous émerveillent. Les lys des Pyrénées, eux, sont déjà pratiquement fanés, mais on peut admirer les dernières ramondias, la seule plante africaine poussant spontanément en Europe (et presque uniquement dans notre vallée).






















Nous voyons aussi deux isards, une mère et son petit, ainsi que plusieurs marmottes. La dernière broute tranquillement son serpolet sous nos yeux!



Les Ateliers de l'Eau vive

Samedi 10 juillet 2010


Le groupe posophe de Pau, actif depuis longtemps dans la région (au départ, avec la famille Hucher, à Argelès!), organise toujours début juillet des stages de botanique, auxquels participait dans le temps le cher docteur Berron. Je n'y étais plus retournée depuis mon départ de Luz. J'ai donc décidé de reprendre contact avec eux en participant au troisième module du stage, dont le thème se rapprochait de celui de Nice: "une nouvelle conception de la direction d'institution", et s'inspirait d'une phrase d'Edgar Morin: "Le probable est la désintégration. L'improbable mais possible est la métamorphose".








Je suis surprise de ne pas retrouver les participants d'il y a 15 ans: la seule que je connaisse est Daniela (ainsi que Marie-Josée, qui nous accompagne toujours de son excellente cuisine; mais elle je l'avais déjà revue depuis). Geneviève aussi est là, car elle est impliquée dans le projet de renaissance de l'école. En tout, nous sommes une bonne vingtaine, dont beaucoup de jeunes et un groupe venu de Belgique dans l'espoir de trouver une réponse aux problèmes de leur école...



La formation, donnée par Bernard Hucher et un "coach" anglais porteur par ailleurs du projet de nouvelle école, est très intéressante. Elle élargit l'approche de Marc Desaules en amenant un "avant" et un "après". Il s'agit en fait des "chemins vers la qualité", démarche qui avait été entamée à l'école de Genève au moment où nous la quittions, mais abordée ici dans la perspective de la direction d'institutions (écoles ou autres).






Le stage a lieu au jardin d'enfants de Jurançon. C'est une ancienne fabrique, qui comporte une grande salle où l'on peut faire de l'eurythmie. Daniela donne d'ailleurs un petit spectacle vendredi soir.
C'est l'occasion pour moi de lancer mes idées, qui reçoivent un accueil intéressé, notamment de la part de Daniela. Je participerai donc certainement à leurs réunions à partir de la rentrée.

Mais pour l'instant, il faut que je me mette au boulot, car je me retrouve tout d'un coup avec de gros rapports à traduire pour l'OFAS et l'OFSP... Ce qui ne va peut-être pas être facile tout de suite, car à Luz c'est le début du festival de jazz, et il y a trois concerts de nuit à la Maison de la Vallée! La foule est arrivée, la saison démarre. Pour ma part je préfère quand Luz est calme...

Les lacs d'Embarrat

Mardi 6 juillet 2010

Conjonction de facteurs favorables: Hélo est en congé (après une seule journée de travail!), la météo est excellente, Katrien n'a rien d'autre de prévu et Jacques est libre. Du coup, nous décidons de faire une grande balade, cette fois au-dessus de Cauterets. But: les lacs d'Embarrat (les "enfermés").

Il faut d'abord traverser tout le plateau de Cayan, puis monter dans la forêt de pins, dont certains coins sont de véritables jardins.
































Puis c'est le premier lac d'Embarrat, que nous laissons pour monter au deuxième. Jacques et moi décidons de nous en contenter - nous sommes déjà à plus de 2100 m.











Katrien et Hélo poussent encore plus haut pour arriver au lac du Pourtet, à 2400 m, encore partiellement pris dans la neige (ce qui n'empêche pas quelqu'un de se baigner!!)















































Au retour, Cayan paraît interminable - c'est Cayenne, dirait Denise...














Mais au Pont d'Espagne, le spectacle que donnent les rayons du soleil dans les embruns du torrent est magique.

Hélo est de retour

Dimanche 4 juillet




Hélo est arrivée vendredi de Paris, où elle s'était arrêtée deux jours pour voir Camille, après avoir changé de studio au Havre. Je suis descendue la chercher à Lourdes avec notre nouveau (enfin presque!) carrosse. Hier, reprise de contact avec Luz, partie de bombu avec Katrien et Sarah, et aujourd'hui balade en montagne.








Improvisant, nous montons directement au-dessus de Luz, par la piste qui conduit à l'Estibe, vaste zone de prés et de granges. Nous décidons finalement de faire le pic du Bergons, à plus de 2000 m. La fin du parcours se fait dans les rhododendrons.











Nous voyons le brouillard arriver depuis la plaine mais, heureusement, il nous laisse apprécier le panorama à 360° depuis le sommet.

Quand nous redescendons, il se fait plus dense après la cabane de Bachebirou, mais ne nous empêche pas d'apprécier les nombreuses fleurs, dont de beaux arnicas.
































Et le soir, Solutions locales passe pour la troisième fois à la Maison de la Vallée... Mais cette fois je n'y vais pas!

Voyage en Chine



(par Hélo)

Voilà déjà plus d'une semaine que je suis rentrée d'un voyage de presque trois semaines dans l'Empire du Milieu. Invitée par mon ami Marc à Shanghai, j'ai pu visiter la ville et son attraction du moment, l'exposition universelle, mais aussi les Montagnes Jaunes, Nanjing et Zhujiajiao, petite bourgade à une cinquantaine de kilomètres de la métropole.

La première chose qui m'a frappée en arrivant à Shanghai,
c'est l'omniprésence de la couleur
grise: le gris du ciel (pollution ou brume?), le gris des immeubles, le gris du goudron... Avec ses routes
surélevées et ses buildings, Shanghai est une ville futuriste qui pourrait sortir d'un roman de science-fiction.































Heureusement, les couleurs existent bel et bien, il suffit de les chercher. Boutiques, étalage de fruits, écran de verdure dans les jardins traditionnels ou festival nocturne des néons sont autant de moments de gaieté et de vie dans l'immensité de la ville.







En ville, on sent combien consommer est devenu une obsession pour ces millions d'habitants qui ont connu des années de privations. Partout, les affiches publicitaires rappellent que c'est l'économie qui fait avancer le pays. Et le pays semble vraiment avancer: pratiquement aucun mendiant, des gens bien habillés, des enfants gras, des logements avec eau courante et électricité qui poussent comme des champignons... mais ces progrès ne sauraient faire oublier les protestations de ceux qui ont vu leur maison se faire raser au profit de grands complexes immobiliers, la pollution qui constamment obstrue la lumière du soleil et - m'a-t-il semblé - le manque de lien sociaux et culturels.


Vingt jours ne suffisent évidemment pas à connaître un pays, encore moins quand ce pays est aussi gigantesque et varié que la Chine. Mais voici quelques photos et impressions...


Travailleurs aux champs dans la région des montagnes jaunes















Randonnée dans le brouillard et la pluie - Montagnes Jaunes



C'est comme ça que les Chinois font de la rando touristique...


Et pour finir, quelques photos de Nanjing, l'ancienne capitale impériale