Un peu de neige

Mercredi 1er novembre 2010



S'il fait froid pour la saison, il n'a de loin pas autant neigé que dans le reste de la France ou en Suisse. A Luz, quelques flocons, mais pas assez pour que ça tienne, les routes sont restées sèches. Quand je pense aux trajets de nuit dans la neige que j'aurais dû faire si j'étais restée à Montezillon, je me dis que je l'ai échappé belle!!! En altitude, par contre, il y a suffisamment de neige et les stations ont pu ouvrir ce week-end. Je n'ai même pas eu envie d'y aller, pour l'instant. J'attends que quelqu'un m'y amène...





Sinon, beaucoup de boulot, il faut compenser les journées de vacances! Et puis des discussions par-ci par-là (à Luz, on sait quand on sort de la maison, mais on ne sait jamais quand on revient...), des artisans pour les fenêtres et le chauffage, des rencontres d'association locales, un premier article sur un blog public...









Lundi et mardi, virée très positive à Pau. Tout d'abord, eurythmie dans la grande salle de la MJC du Laü, avec un petit goûter pour l'anniversaire de Marie-Josée et de Marie. Ensuite, soirée avec Marie-Josée et Geneviève pour définir notre projet. Cette fois c'est bon, on a posé les bases! Mardi matin, trois heures de discussion en vue de ma participation à la coopérative d'activités et d'emploi, avec une jeune femme ayant les mêmes intérêts! Et, cerise sur le gâteau, il fait beau et doux... Ce qui ne va sans doute plus durer, car là ça commence à ressembler beaucoup à beaucoup de neige...

Belle journée

Samedi 20 novembre 2010

Enfin une belle journée dont je peux un peu profiter. Solution de facilité: marcher jusqu'à Vizos - la balade la plus ensoleillée et donc la plus fréquente en hiver! - puis jusqu'aux granges de Larbèze.
























Juste quelques photos.



Le Mont Saint-Michel

Dimanche 14 novembre 2010






Avec la pluie qui cesse, nous pouvons rendre visite au Mont, qui est à une cinquantaine de kilomètres de chez Florence. Toute cette campagne normande me surprend agréablement: joli bocage vallonné, belles prairies, maisons de pierre un peu austères... Le vent souffle tant qu'il peut, au point que c'est des fois difficile de faire des photos!





Evidemment, du haut en bas, c'est superbe. Bien qu'on soit en novembre, il y a encore beaucoup de visiteurs, notamment des Japonais. Il me semble que pour apprécier vraiment la qualité du lieu, il faudrait dormir sur place et pouvoir errer à la tombée de la nuit ou au lever du jour.






























Comme nous ne sommes pas en période de marées, le paysage de sables sur lequel filent les nuages est étrange et beau, planète inconnue pour moi qui n'ai pas l'habitude de voir la mer disparaître...

Petite virée en Normandie

Samedi 13 novembre 2010




Hélo ayant une semaine de vacances, nous avons décidé de nous retrouver à Paris, puis de profiter du fait qu'elle est en Normandie - plus pour longtemps! - pour aller visiter le Mont Saint-Michel.










Nous commençons par deux journées à Paris. C'est justement le salon Marjolaine, auquel nous étions aussi allées l'année dernière. Cette fois, nous allons voir deux films, jeudi "Le silence des nanos", sur cette nouvelle technologie qui pourrait avoir des conséquences majeures à tous points de vue, mais dont on ne parle guère; vendredi "Severn, la voix de nos enfants", du réalisateur qui avait fait "Nos enfants nous accuseront", excellent documentaire que j'avais vu à Marseille au festival Science frontière.





Ce voyage est aussi l'occasion de rencontrer un peu de monde. Tout d'abord Marc V., que nous retrouvons près de la rue d'Assas, où il est maintenant étudiant en philosophie. Puis Michel, un ancien patient de la Chabrerie, que j'avais perdu de vue depuis une vingtaine d'années. Enfin, Florence, connue ici à Luz, mais que je n'avais pas revue depuis à peu près 25 ans, et qui habite maintenant dans la Manche, à une cinquantaine de kilomètres du Mont Saint-Michel.









C'est donc chez elle que nous atterrissons samedi, par une pluie battante. Nous allons quand même faire un tour à Granville, voir le musée Christian Dior (originaire de cette ville), la plage et la ville fortifiée. Le lendemain dans la matinée, la pluie cesse enfin. Nous pouvons admirer la jolie maison en bois qu'elle a fait construire dans un village au bord de la mer.

Automne

Lundi 8 novembre 2010



Voilà des années que je détestais l'automne. Je ne l'avais aimé que dans les Pyrénées - à Marseille il ne change pas grand chose au paysage méditerranéen - et je crois que je l'aime de nouveau. Un petit hommage photo à l'automne donc, maintenant que l'hiver semble arriver pour de bon - ou plutôt pour de mauvais...












A Luz, il y a la place devant l'église, avec le "petit hôtel" de Laurent G.















Autour de Luz, notamment à Esterre, il y la vue sur le château, les montagnes, le Bastan...










































Sers

Jeudi 4 novembre 2010





Le soleil qui a eu la mauvaise idée de se cacher hier, alors que je découvrais ce magnifique chemin, brille de tout son éclat aujourd'hui. Balade inévitable, mais plus courte: le classique St-Justin, par Sers.








Je commence par rencontrer Régine, puis Jean-Jacques sur un toit (il est charpentier quand il ne travaille pas à son restaurant de Viey). Sinon, à St-Justin même, il n'y a personne, c'est un peu triste de voir la maison toute fermée déjà pour l'hiver...













La vue depuis St-Justin est toujours aussi magnifique, que ce soit sur les villages de Labatsus (Betpouey, Sers, Viella, Viey), les prés ou les montagnes.













Et le village de Sers est lui aussi toujours superbe, bien entretenu et aménagé, encore assez habité.





































Il y a les grandes maisons des familles les plus aisées, avec leur portail et leur cour. Mais aussi de petites maisons mignonnes à croquer dont on aimerait bien s'occuper pour qu'elles ne tombent pas en ruines (heureusement il y en a très peu, pas comme hier!).











Il y a aussi la jolie église, accolée à son presbytère, sur fond de sommets enneigés...

L'oeuvre des paysans

Mercredi 3 novembre (suite)

La balade d'aujourd'hui, si elle m'a ravie d'un côté, m'a attristée de l'autre. Car j'aime les maisons et les prés, et je supporte mal de voir des maisons en ruines et des prés abandonnés. Or là il y avait les deux, et en quantité...
























Tout cela, y compris ce magnifique chemin encore en bon état, est l'oeuvre des paysans - de générations de paysans, qui ont su tirer parti au mieux de tout ce que leur donnait la nature sur leur lieu de vie. Ils en ont fait, outre les chemins, des rigoles, des prés tout lisses, des granges, des moulins, des murets (comme disait Jean Ferrat...). Et il suffit que vienne la "modernité" pour que, en une trentaine d'années au plus, cette oeuvre de quelques siècles disparaisse.



Les rigoles sont bouchées, l'eau, quand elle coule encore, se répand aux alentours.



Les prés - même des prés plats, proches de la grange - sont envahis par la végétation, fougères, arbres drus.










Les granges... Ces merveilles! Mais quelle tristesse! Elles aussi disparaissent sous la végétation.












Les toits s'écroulent peu à peu, après avoir été rafistolés tant bien que mal.




D'autres connaissent un sort plus brutal: les frênes, qui poussent désormais en vain et sans limites, finissent par trop grandir et s'écrouler sur elles





Au fond, une fois de plus, l'argent appelle l'argent. Le patrimoine culturel reconnu est celui qui avait été créé par des riches: châteaux, manoirs, parcs, jardins à la française... C'est celui qui, maintenant, est fréquenté et visité par les riches (surtout). Et c'est celui qui continue à bénéficier des millions de subventions. Je ne dis pas que ce n'est pas justifié. Mais si on parle d'oeuvre pour les grands peintres, pourquoi ne parle-t-on jamais d'"oeuvre" pour les paysans? Eux n'ont droit qu'au "labeur" (dur, généralement). Et pourtant quelles merveilles ils n'ont cessé de créer dans toutes les campagnes et toutes les montagnes du monde! La Terre ne serait tout simplement pas vivable sans l'oeuvre des paysans; elle le serait sans les châteaux, même si certains diront que non.

Alors oui, on peut parler d'oeuvre des paysans, et leur oeuvre devrait être préservée au même titre que celle des riches. Eux pourtant n'auront aucune aide, pas un centime; chaque famille devra se débrouiller seule, et tant pis si le rouleau compresseur de l'économie moderne détruit tout leur patrimoine sur son passage... Des citadins rachèteront quelques ruines pour en faire des résidences secondaires; le bâti reste, mais la culture est perdue.

Uz et la chapelle de Pouey Aspé

Mercredi 3 novembre 2010 (1ère partie)




Le beau temps revenant, impossible de rester toute la journée devant son écran. But de la balade d'aujourd'hui: l'ancien ermitage de Sabin (ou Savin), au-dessus du petit village d'Uz, près de St-Savin.












La route commence par traverser une forêt de grands châtaigniers, qui ne sont malheureusement plus entretenus.
















Après la montée à la chapelle par un sentier très raide, on débouche sur un joli chemin bordé successivement par toutes sortes d'arbres. Ce sont d'abord de grands chênes, qui eux aussi, visiblement, ont été plantés.











Le chemin arrive ensuite à un quartier de granges abandonnées, où il est bordé de grands frênes, les arbres qui traditionnellement entouraient les granges car les paysans en utilisaient les différentes parties pour des usages divers.














Les arbres - noisetiers, charmes, tilleuls, hêtres? - se font ensuite plus petits.












Plus loin, le sentier part à flanc de montagne au-dessus d'un grand plateau de pâturages plus ou moins abandonnés. Il est maintenant bordé de genévriers.











Enfin, à la descente directe sur Uz, le sentier traverse une zone de fougères et de bouleaux.





























Si le temps ne tient pas ses promesses et se couvre peu à peu, on retrouve des couleurs dans le sol: rouge et noir! Le rouge est celui d'une source ferrugineuse, et le noir est sans doute dû à du plomb, car il y avait une mine pas loin.






Les pentes du Viscos, côté Cauterets, présentent elles aussi de beaux effets de couleurs.