Lac et col de Tracens

Dimanche 21 août 2010



La météo avait annoncé que le temps se gâterait dimanche dans l'après-midi. Du coup, Jacques, Marion et Clara sont montés déjà samedi soir pour qu'on puisse partir tôt le lendemain matin. Mais, au réveil, nous trouvons que le ciel a tout d'un ciel d'orage et hésitons à partir. Finalement, après un coup de fil à la météo montagne d'Ossun, très encourageante, nous nous mettons en route. Jacques souhaite aller à Tracens (prononcer tracinsse)








Et ce fut la bonne décision: une journée fantastique, durant laquelle nous avons pris à chaque fois, justement, la bonne décision! Bien sûr, il faut prendre encore une fois la piste partant de la Gaubie, puis monter à Eths Coubouts et au lac Blanc. Mais cette fois, il se passe quelque chose: une bonne vingtaine de vautours passent et repassent pas très loin au-dessus de nous.







Du lac Blanc, on quitte le sentier principal qui mène à la hourquette pour prendre l'une des nombreuses sentes non balisées qui parcourent la région du Néouvielle et qui en font l'un de ses principaux attraits. Une fois au lac de Tracens, premier bain! plutôt frais, mais tellement agréable une fois dedans!










Il fait trop beau pour s'arrêter là. Nous décidons de continuer jusqu'au col de Tracens, d'où nous avons une très belle vue d'abord sur le lac de Tracens avec sa petite île centrale, puis sur le lac Nère, en forme d'étoile et, de l'autre côté, sur les lacs de Madamète, où nous descendons.























Là, bizarrement, les trois filles n'arrivent plus. Revenant un peu sur mes pas, je les trouve en pleine dégustation de myrtilles! Exactement comme l'été dernier au lac de Suyen, avec la même équipe... Langues et doigts bleus garantis!













Mais ça ne les empêche pas de prendre un deuxième bain dans le grand lac de Madamète!











Puis c'est la grande descente par le vallon d'Aygues-Cluses, avec un petit arrêt à la cabane de la Pègue, avant de tomber sur le troupeau de chèvres habituel.










Quelle balade! Quand même plus de 900 m de dénivelé (bravo Clara, qui a super-bien marché!), deux baignades, des vautours, des myrtilles, du soleil chaud, chaud, chaud... Une journée tellement bien remplie que toute la famille reste encore dormir le soir à Luz, ce qui nous fait bien plaisir, il faut la remplir, cette grande maison!

Le col du Tourmalet

Mercredi 18 août


Une semaine de labeur... de dur labeur même, car il y a eu de belles journées et la tentation était grande de sortir plutôt que de rester devant sa caisse ou son ordi! Lundi, messe émouvante pour Chloé, demandée par son grand-père; l'église était pleine, avec même des gens debout. Dans ces circonstances, ceux qui ne pratiquent pas font quand même l'effort d'y entrer, et les oppositions politiques s'effacent (le Dr Foyer avait été maire de Luz, mais du bord opposé à celui du maire actuel, qui pourtant était présent, ainsi que son adversaire aux dernières élections).







Sinon, beaucoup de bons moments. Vendredi, Jacques est monté se balader à Aygues-Cluses avec Clara, mais sans nous. Au retour, ils se sont arrêtés à la maison, on leur a appris la canasta; Jacques avait emporté les duvets et ils sont restés pour dormir. Et samedi, dans la soirée, on a eu un coup de fil: "allô, SOS Canasta?"...








Lundi, tour par le pont Napoléon; je voulais faire des photos de la "jachère fleurie", dont j'aime beaucoup les couleurs. Mardi soir, spectacle en occitan, très étrange mais finalement assez prenant. La variété gasconne de l'occitan, celle qu'on parle ici, est vraiment splendide à entendre. J'ai compris la partie présentation, mais pas le poème chanté. Je découvrirai par la suite que le créateur du spectacle est un vieil ami de Jacques...











Hier, Hélo avait un rendez-vous à Bagnères. Vu le temps splendide, nous faisons les deux trajets par le Tourmalet. Quel monde au col! et quelle queue à la Mongie pour le téléphérique du pic du Midi! Dire que nous n'y sommes pas encore montées...








A Bagnères, en l'attendant, je fais un tour au col des Palomières (les installations rustiques d'où l'on tire - ou tirait - les palombes qui migrent vers le sud à l'automne...), dans les Baronnies, région de grosses collines entre la plaine et la montagne. Un chemin de St-Jacques encore peu connu, celui du Piémont, y passe.















Au retour, petit arrêt chez Marie-Françoise - Miguel n'est pas là - avant d'attaquer le col, plus paisible, où les derniers cyclistes côtoient les brebis au milieu du brouillard qui monte...











... et du soir qui descend.

La hourquette d'Aubert

Mardi 10 août




Ce matin, surprise: la météo avait annoncé un temps couvert, et voilà qu'il fait grand soleil! Hélo, qui est en congé, veut absolument aller faire une balade, car elle n'a plus que deux jours de libres d'ici son départ de Luz. Et moi qui devais travailler... Nous voilà donc parties de nouveau vers la région du Néouvielle, côté Tourmalet, la route de Gavarnie étant trop chargée en août.































Encore et toujours des lacs: lac deths Coubouts (barrage), lac Blanc, lac Nère, lac Estagnol... Nous ne nous laissons pas séduire, si ce n'est pour pique-niquer au bord du lac Nère (dans lequel Hélo était tombée quand elle était petite - hélas ce n'était pas de la potion magique), et montons dare-dare jusqu'à la hourquette d'Aubert, à 2500 m.







La fin, en-dessous du col, est un peu aérienne et je ne peux m'empêcher de penser à Chloé, la petite-fille des Foyer, qui, à 18 ans, s'est tuée dimanche aux îles Lofoten en glissant d'une falaise pendant une simple promenade... Une nouvelle horrible pour ses parents (ils ont ainsi perdu 3 de leurs 4 enfants), qui a touché beaucoup de monde dans le village.








Mais pour nous la vie est toujours là et nous apprécions la vue, un peu brumeuse, sur la vallée d'Aure voisine, avec ses grands lacs, Aumar et Aubert (barrage en travaux), ainsi que sur le Néouvielle en personne et le Ramougn.













Au retour, arrêt pour prendre un bain de pieds au lac Estagnol, et, vers la fin, pour regarder le travail des chiens qui rassemblent un troupeau de brebis.

Les lacs du Néouvielle

Dimanche 8 août 2010




Avec une pensée pour Hélo rivée à sa caisse de supermarché, je pars avec Christian et Danièle du côté de la Glère. La piste pour arriver jusqu'au refuge n'est pas passionnante, mais une fois là, c'est un vaste paysage de lacs dominés par la belle silhouette du Néouvielle et les crêtes d'Espade qui nous attend.









Nous commençons par le lac de la Glère, puis passons au lac de Coume Escure pour arriver au lac deth Mailh (quels noms très français n'est-ce pas!). Christian fréquente ces lieux surtout l'hiver, en ski de randonnée. Il apprécie moins le paysage d'été depuis que les névés fondent presque totalement... Autre effet du réchauffement climatique!








Nous pique-niquons près du lac, dont nous admirons les magnifiques couleurs. Si l'eau claire est présente partout dans le granit, il n'y a guère de fleurs (à part la bruyère) et d'animaux (à part les truites). Seuls quelques humains bravent les difficultés, certains sur les parois, d'autres en parapente au-dessus des sommets...















A la descente, petite halte au refuge. Il faut en profiter car c'est bien rare qu'il y ait ce confort dans les Pyrénées (rien à voir avec la Suisse de ce point de vue!)... Puis nous achetons du fromage de brebis et du greuil (fromage blanc frais) au jeune berger installé en-dessous. Il nous dit avoir 300 brebis laitières; il est le seul dans notre vallée à faire du fromage en estive.

Visite à Vizos

Samedi 7 août 2010





Hélo travaille ce week-end, malheureusement, car avec cette lumière magnifique nous aurions pu faire une superbe balade... A défaut, je monte à pied à Vizos voir la famille Herret. J'avais rencontré Jean-Bernard l'autre jour à la poste; il m'avait dit qu'il venait de perdre son père et je comptais leur rendre visite.







Je passe d'abord un moment chez lui, dans la magnifique maison qu'il a construite en grande partie lui-même (je m'extasie au point d'en oublier de faire des photos!). JB a été un des seuls jeunes du pays, dans nos glorieuses années 70, à s'être lié d'amitié avec les jeunes des chantiers. L'autre fidèle était Nanou, aussi de Vizos, dont elle est maintenant maire...








Puis je descends voir sa mère et sa soeur jumelle, que je trouve assises dans leur petit jardin, face à la montagne et au palmier.

A la descente par Lacouture, je complète ma petite étude du travail des foins...

Evolutions

Vendredi 6 août

La nature évolue sans cesse, avec ou sans la main de l'homme.

Il y a d'abord l'évolution naturelle de la lumière sur les pentes dominées par la pyramide du Viscos, avec les villages de Sazos et Grust.
































































Et il y a l'évolution des prés fauchés, tournés, ratissés, entretenus par l'homme... ou, justement, pas (plus) fauchés, abandonnés, envahis par la forêt...


















































Framboises à gogo

Mercredi 4 août




Jean-Marc et Marie-Pierre voulaient venir passer la journée à Luz, mais comme il faut que je travaille le matin, on se contente de l'après-midi. Il ne nous reste plus assez de temps pour une grande balade. Je les emmène donc à St-Justin, cette fois depuis Barèges.









Le sentier longe le bas de la Montagne fleurie, qui une fois de plus porte bien son nom: il y a des fleurs partout, en particulier des chardons bleus, qui sont en pleine floraison. Mais il y a aussi des fruits, puisque nous nous régalons de framboises sur une bonne partie du chemin!



En redescendant, ils s'arrêtent voir le spectacle à la volerie du Donjon des aigles à Beaucens, car Mathieu y fait un spectacle avec les rapaces: faire Sciences Po n'a pas éteint sa passion!

La fête du mouton

Mardi 3 août




C'est la fête du mouton, c'est-à-dire une sorte de St-Michel pour les touristes. Nous sommes tout près, puisque ça se passe autour de l'église, et allons donc y faire un tour.












Un groupe venu d'en bas fait une démonstration des métiers anciens (travail du bois, de la laine...). La Société d'économie montagnarde, avec les Guilhamat, expose de vieux objets, surtout en buis, et de vieux outils (comme la saoumette, instrument en bois qui servait à porter le foin sur les épaules). Soubiat fait le pastet, qu'il distribue pour dégustation.








Les gardes du Parc présentent un film sur la montagne. Et, bien sûr, dans tous les restaurants et les cafés, on mange du mouton...

Orage sur Aygues-Cluses

Dimanche 1er août 2010

Hélo est en congé, mais le temps n'est pas assez sûr pour une grande balade. Nous décidons de sortir quand même un peu prendre l'air et le soleil, mais sans aller trop loin.
























Résultat: un petit tour jusqu'au premier plateau du vallon d'Aygues-Cluses, où nous avons encore le temps de pique-niquer face aux chèvres qui sautent d'un bloc de granit à l'autre. Mais il faut se dépêcher de redescendre, car de gros nuages noirs arrivent d'Espagne, tandis que du brouillard froid monte de la vallée. Nous prenons l'orage dans les dix dernières minutes avant de retrouver la voiture à la Gaubie.

Architecte du patrimoine

Samedi 31 juillet 2010

Autre visiteur montant de Pau: Etienne, qui vient voir ma maison pour m'aider à établir la déclaration de travaux. Apprenant cela, Raymonde, à la mairie, a souhaité le voir aussi à propos d'une grange familiale qui menace ruine.


Etienne est quelqu'un de passionnant: il est architecte du patrimoine. Après avoir travaillé au CAUE de Tarbes, il s'est mis à son compte et a acquis une telle renommée qu'il est appelé dans tout le Sud-Ouest pour des rénovations de bâtiments anciens. Je le connais depuis sans doute une trentaine d'années, car il a fait ses premières armes, encore étudiant, dans la vallée, où il dit avoir appris tout ce qui lui sert quotidiennement dans son travail actuel. Il y est du coup très attaché... Et il apprécie énormément aussi la propriété des Astès où nous sommes allées hier.






Nous commençons par faire un bilan (pas très reluisant) des menuiseries de la maison, puis allons faire un tour dans Luz pour essayer de trouver le bleu-gris idéal. Il faut ensuite monter à Viella, où Raymonde nous attend avec deux de ses nombreux frères devant leur grange, qui effectivement va très mal... Pour Etienne, ce n'est pas un problème, c'est ce dont il s'occupe tous les jours et il voit de suite la solution: il faut la reconstruire selon une certaine technique. La famille Nogué y arrivera-t-elle?





Pour finir, nous allons manger à Viey. Quand on y avait fait notre petite fête il y a 4 ans, Etienne était pris par son boulot; Gwendolyne était venue seule avec Marie. C'est donc l'occasion de se rattraper! Il admire le village, qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. La vue depuis la terrasse du restaurant est splendide, le vert des prés quasi fluorescent. Et pour ne rien gâter, Cathy nous prépare un excellent repas!

A vendre

Samedi 31 juillet 2010


Une dernière semaine de juillet avec de multiples occupations, qui ne laissent guère le temps de travailler. Mercredi, rendez-vous à Tarbes à l'Espace Info Energie des Hautes-Pyrénées, où une personne me reçoit pendant une heure et demie pour essayer de trouver une solution à mon problème de chauffage. Comme les autres, elle n'en trouve pas, mais propose de renforcer l'isolation. Bon, s'il faut changer toutes les portes et les fenêtres... On verra. Faudra que je fasse beaucoup de traductions!







Jeudi, re-descente à Tarbes, cette fois avec Hélo qui veut acheter (entre autres) de la peinture.












Vendredi, ce sont ces dames de Pau, Marie-Josée et Geneviève, qui me rendent une petite visite. Avec le beau temps, l'ambiance est plutôt à la balade qu'aux discussions sérieuses sur notre projet.





























Je les emmène voir une propriété aux Astès que je trouve magnifique (et je ne suis pas la seule!): un ensemble de deux maisons et deux granges typiques, avec des terres, qui est à vendre actuellement (héritage trop lourd) et où il serait possible de monter un projet agricole ou social. Mais comment trouver les gens et les sous pour ça? Malheureusement, il y a de fortes chances que ça parte à un touriste ou, pire, à un promoteur immobilier!!! ça me hérisse rien que d'y penser.