Le lac d'Aygue-Rouye

Samedi 11 septembre


Marie-Pierre m'avait signalé une projection-débat du film "Le temps des grâces", sur l'industrialisation de l'agriculture durant ces 50 dernières années. Je décide donc d'aller à Bagnères. Avant la projection, je mange avec Marie-Françoise. Elle me parle du projet d'Anères, qui me paraît très intéressant et solide. Je dors ensuite chez Marie-Pierre et Jean-Marc, ce qui me permet de bavarder un moment avec eux au petit déjeuner.







Comme il fait beau, je veux faire une petite balade en montagne avant de rentrer à Luz. Jean-Marc me conseille le lac d'Aygue-Rouye, dans la vallée de Campan, au-dessus d'un hameau appelé le Peyras (presque le nom de ma famille périgourdine, Peyrat).

C'est la moyenne montagne, avec des pentes entièrement couvertes de fougères et de bruyère à partir d'une certaine altitude.







Malgré son nom (aygue arrouy, l'eau rouge), le lac n'est pas en couleur. Mais il possède deux îles, est doté d'une cabane aménagée (spartiate!) et dominé en arrière-plan par le pic du Midi. L'endroit est plein de vie. Au-dessus du sentier, déjà, un vautour observe les environs, tranquillement posé sur un rocher. Autour du lac, un troupeau de vaches rumine dans un coin, tandis que les brebis s'accrochent dans les pentes comme des isards. Dans le lac, les poissons mouchent sans arrêt et, au-dessus, les libellules dansent leur petit ballet...










Enfin, en redescendant, ce sont les myrtilles et les mûres qui me barrent la route! Quelques notes colorées rappellent que, malgré la chaleur, l'automne n'est pas loin...








La vallée de Campan a la chance - d'autres diront la malchance - de ne pas être trop escarpée ni bordée de hauts sommets, et donc sans intérêt touristique majeur. Du coup, elle a conservé une agriculture très vivante; elle est parsemée de nombreuses granges entourés de prés bien fauchés. A l'origine, les toits étaient en chaume, d'où les penaous omniprésents (et maintenant aussi les toits de tôle!).









Puis c'est le retour par le Tourmalet, où il y a encore presque autant de monde qu'en août, et la belle vue sur les plateaux au-dessus de Barèges.

Aucun commentaire: