Le refuge des Espuguettes

Mercredi 15 septembre 2010





Décision de dernière minute ce matin: je monte au refuge des Espuguettes (= les petites grottes). Je suis en avance dans mon boulot, il fait beau mais une perturbation est annoncée, alors autant en profiter.











L'ambiance est déjà automnale: beaucoup moins de monde sur la route (même s'il y en a toujours qui se traînent à 40...); très peu de touristes en montagne, presque que des gens du coin, qui ont l'accent ou même qui parlent occitan... La montagne est calme, elle semble attendre. Les fleurs sont rares, si ce n'est de l'aconit vieillissant et quelques jolis chardons et, surtout, les premières colchiques... Les marmottes semblent déjà endormies.





Par contre au refuge il y a de l'activité: il est en plein travaux. On y construit, entre autres, un WC handicapés (directive européenne oblige). Comment un handicapé pourrait monter là-haut, je me le demande. A la rigueur par hélico, mais il n'y a pas de dépose dans les Pyrénées, surtout qu'on est dans le Parc... Quelle stupidité! J'y retrouve l'entreprise de peinture dont le patron est venu hier à la maison pour un devis. Philippe aussi travaille en montagne, en ce moment: il monte tous les matins en hélico à Eths Coubouts (l'hélico sert aux travaux et aux secours), la semaine prochaine il sera aux Espuguettes, et après au refuge de Baysselance, sous le Vignemale.





Ce ne sont pas non plus les troupeaux et les bêtes qui manquent. Les vaches, d'abord: les pauvres, avec ce gazon ras! Si elles voyaient l'herbe que broutent leurs congénères en Suisse, elles seraient jalouses! C'est de la montagne à moutons, ici, pas à vaches; celles-là montent de la plaine pour l'été. Des brebis, mais dont on entend juste les cloches. Des chevaux noirs de Mérens, la race des Pyrénées (du nom d'un village ariégeois). Des ânes...








Je regrette juste un peu d'avoir choisi de monter par ici, car le ciel se voile depuis l'Espagne, alors qu'il reste bleu vers le bas de la vallée. Mais ça n'empêche pas d'avoir une belle vue sur le cirque de Gavarnie, en particulier sur la brèche de Roland, la fausse brèche et le Doigt, ainsi que sur le Vignemale et son glacier. Par contre, dans ce calcaire et avec cet été sec, l'eau a quasiment disparu. Ce n'est pas du tout le même paysage que dans le granit.

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